Cours à domicile : Le répétiteur n'est pas la panacée

Entre cours à domicile et les cours des enseignants, les élèves espèrent améliorer leurs performances.

Enseignants, structures organisées ou encore étudiants se livrent une bataille autour des cours à domicile. Louables, ces cours peuvent parfois cacher de sévères revers.

La rentrée des classes est là, avec tout son corollaire d’inquiétudes et de stress, tant pour les parents que pour les élèves. Et d’ailleurs, si certains écoliers auraient souhaité que les grandes vacances se prolongent de quelques mois, pour les répétiteurs, plus connus sous l’appellation de « maitres de maison », c’est la seule période de l’année où ils sont sollicités par les parents, qui souhaitent le meilleur pour l’avenir de leurs enfants.Cependant, si certains voient en eux de potentiels sauveurs pour leur progéniture, d’autres, par contre, émettent des réserves quant à leur utilité pour les élèves.

Utile ou inefficace ? « Je préfère qu'on appelle le maître de maison répétiteur. Il y a dans ce nom le verbe répéter. Et le répétiteur vient pour reprendre, pour renforcer, ce que l'enseignant a fait, par des exercices notamment», déclare la psychopédagogue et consultante Odile Berthe Pohann. Si, de plus en plus, la demande en répétiteurs est grandissante, cela est dû à une prise de conscience que le niveau général des élèves a baissé depuis plusieurs années. L’alternative pour un rendement scolaire meilleur est donc de se tourner vers un répétiteur ayant un très bon niveau. Avec cette activité génératrice de revenus, étudiants, enseignants et structures de cours à domicile se livrent une concurrence féroce, en fonction des différentes couches sociales. Ainsi, pendant que pour l’étudiant la rémunération mensuelle oscille entre 15 000 et 40 000  francs CFA selon le niveau scolaire de l’élève, chez les structures professionnelles comme « Academix » il faudra débourser en moyenne 45 000 francs CFA par matière enseignée et parfois un peu plus pour des enseignants des lycées et collèges. Cependant, ce ne sont pas tous les parents d’élèves qui optent pour le choix d’un répétiteur. Pour certains, la présence du « maitre de maison » crée un handicap chez l’enfant, qui reste dépendant de ce dernier. C’est-à-dire que sans son répétiteur l’élève n’arrive pas à étudier. « Le répétiteur n’est qu’une aide pour l’enfant. Il faut créer le désir d'apprendre, en lui permettant de comprendre que, par lui-même, il doit être en phase avec les études », indique Mme Pohann. C’est donc pour cela que d’autres parents choisissent d’inscrire leurs enfants aux cours de renforcement dispensés par l’enseignant. Les élèves s’en réjouissent, car, disent-ils, « c’est généralement ce qu’on donne comme exercice au cours de renforcement qui est donné à la composition ». Une situation que déplorent certains parents, face à une réalité qui les oblige à adhérer de peur que leurs enfants ne subissent le courroux du maitre ou du professeur.

Anthony NIAMKE

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