RensIlgen, Coordonnateur pays de EAGLE

Quel danger représente ce trafic pour la Côte d'Ivoire ?

Il attire les criminels dans le pays. Si la Côte d’Ivoire devient un endroit où se développe cette activité illégale, cela conduira inéluctablement à plus de criminalité. Dans ce genre d’activité, il n’est pas rare, et c’est même le cas bien souvent, de trouver des liens avec la vente de drogue et d’armes. Dernièrement, il est devenu de plus en plus clair que les crimes contre la faune financent même le terrorisme.

Comment évaluez-vous le cadre légal de la lutte contre le trafic des espèces animales protégées ?

Le cadre est bon en Côte d’Ivoire. C'est juste que l'application devrait être plus efficace. Le cadre peut être pertinent, mais s'il n'y a pas d'arrestations ou de poursuites, il est inutile. En dehors de cela, il est vrai que la Côte d’Ivoire applique de faibles pénalités pour la criminalité liée aux espèces sauvages. Elles devraient être plus fortes.

Que devrait contenir la loi pour dissuader les trafiquants ?

Il ne s’agit pas seulement de ce que la loi devrait contenir, car même s'il y a une peine d'emprisonnement prévue de 20 ans et qu’il n'y a jamais de condamnation, il n'y a pas d'effet dissuasif. En Côte d’Ivoire, la peine maximale est d'un an, mais elle n'avait jamais été appliquée à un trafiquant avant juin 2017. Cela n’a pas d'effet sur le trafic puisque même avec cette loi le risque est quasiment nul.

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