L’Opération des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) plie bientôt bagages. Outre les acquis du maintien de la paix, la mission onusienne laisse en héritage d'importantes infrastructures se chiffrant à des centaines de projets à impact rapide.
Après avoir été utilisées depuis 2004 par l’Opération des Nations unies pour la Côte d’Ivoire (ONUCI) pour mener à bien son mandat, la plupart des infrastructures de la mission onusienne devraient êtres restituées à l’État ivoirien. Mais pour l’heure, la destination finale du siège de l’ONUCI, qui se trouve sur les installations de l’ex-hôtel Sébroko dans la commune d’Attécoubé, n’est pas encore connue, les Nations unies étant disposées à en faire un autre usage, dit-on. À New York, la diplomate nigérienne Aïchata Mindaoudou Souleymane, Représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU depuis mai 2013, a indiqué le 8 février que « les actifs de la Mission sont en cours de liquidation, conformément au plan élaboré et approuvé par le quartier général de l’ONU ».
Auparavant, dans une interview accordée au mois d’octobre 2016 à la radio des Nations unies en Côte d’Ivoire, ONUCI FM, Aïchatou Mindaoudou avait indiqué que, conformément au souhait du gouvernement ivoirien, cette radio serait maintenue opérationnelle. À certaines conditions, toutefois, « le maintien du statut international de la radio, la garantie d’un accès équitable à tous les segments de la société ivoirienne, et l’impartialité et l’indépendance éditoriale en conformité avec l’esprit qui a toujours été celui d’ONUCI FM », avait-elle tenu à préciser.
Par ailleurs, si l’on en croit une dépêche de l’Agence ivoirienne de presse (AIP), datée du 6 février dernier, depuis le départ définitif du contingent nigérien de l'ONUCI de Grabo, dans la région de San Pedro, « les locaux de ce camp fait de baraquements modernes et de matériels divers seront mis à la disposition des militaires des forces de défense et de sécurité ivoiriennes installées dans cet espace ». Il devrait en être de même pour les autres infrastructures militaires. Quant aux 700 projets à impact rapide, notamment la réhabilitation et l'équipement d’infrastructures communautaires et la construction d’établissements scolaires et d’infrastructures socio-éducatives (foyers des jeunes, équipement du centre de réanimation du centre hospitalier à Dimbokro, équipement du centre ophtalmologique de l'hôpital général à Bongouanou, etc.), ils ont été réalisés pour un coût estimé à 15 millions de dollars, soit plus de 9 milliards de francs CFA, et font déjà partie du patrimoine ivoirien.
Benoit TANOH