Dialogue : L’opposition face à un dilemme

En appelant l’opposition au dialogue, Alassane Ouattara, qui joue désormais la carte de l’apaisement après la campagne électorale, met une douce pression sur elle. Presque décapitée, celle-ci joue désormais sa survie et sa crédibilité.

Durant la campagne électorale, Alassane Ouattara, le ton dur, n’avait pas été clément pour l’opposition. À chaque sortie, il n’hésitait pas à la tancer. Son dernier discours à la Nation, prononcé le 9 novembre, semble dire qu’une page est tournée. « La campagne est terminée et il faut avancer », lâche un membre du gouvernement, avant d’insister sur le fait qu’il faut impérativement ouvrir le dialogue afin de calmer les esprits et mettre fin aux différentes tueries et autres incendies de biens privés. Mais cette main tendue arrive à un moment où l’opposition semble affaiblie, acculée et presque sans repères.

Dos au mur L’opposition va-t-elle saisir cette main tendue du Président Alassane Ouattara ? C’est la question que se posent les observateurs de la classe politique ivoirienne. Sur quelle base se fera ce dialogue ? En attendant que l’opposition ne se prononce, les supputations vont bon train. Saisir dans la foulée cette main tendue serait pour l’opposition se faire hara kiri à bien des égards. « Dans un tel contexte, ce serait reconnaître qu’Alassane Ouattara est le Président de la République, renoncer au Conseil national de transition (CNT) et trahir ainsi tous nos militants et les Ivoiriens qui ont cru en nous et qui militent depuis trois mois contre le viol de la Constitution », prévient un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Pour ce dernier, le dialogue doit se faire sans Alassane Ouattara dans le fauteuil de la Présidence de la République. Moins tranchant, Marcel Amon-Tanoh, opposé à la création du CNT, estime qu’il faut « aller au dialogue sans préalables, afin de mettre fin à ce bras de fer dans lequel les citoyens lambda payent le plus lourd tribut. » Plusieurs courants devraient s’affronter au sein de l’opposition. D’un côté la ligne dure, conduite depuis l’étranger par Guillaume Soro, de l’autre celle qui souhaite maintenir la pression par des marches pacifiques, incarnée par Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Mamadou Koulibaly et enfin un courant qui souhaite une accalmie afin que ceux qui sont en prison soient libérés et que les débats puissent avoir lieu. Un grand dilemme pour l’opposition politique, coalisée contre Alassane Ouattara, mais dont les méthodes, jusqu’à aujourd’hui, montrent leurs limites et laissent ses partisans dans le désarroi et sans boussole. La communauté internationale, pour sa part, est attentive à l’évolution de la situation et note que les rapports de forces ont changé.

Ange-Stéphanie DJANGONE

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