À Yamoussoukro, lors de la 5ème Conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération (TAC) ivoiro-burkinabé. Le terrorisme et la criminalité transfrontalière se sont invités au menu.
Après deux années d’interruption, l’on s’attendait à ce que la cinquième édition du Traité d’amitié et de coopération (TAC) ivoiro-burkinabé ouverte jeudi 28 juillet à Yamoussokro, porte exclusivement sur l’état d’avancement de l’exécution des décisions et recommandations faites à l’issue du TAC 4, en juillet 2014 à Ouagadougou.
Les interventions du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré et de celle de son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, à l’ouverture des travaux, sont venues rappeler qu’au regard des dernières attaques djihadistes au restaurant Cappuccino et à l’hôtel Splendid, à Ouagadougou, en janvier, puis en mars sur la plage de Grand-Bassam, non loin d’Abidjan, l’urgence porte sur la montée du terrorisme et de la criminalité transfrontalière. Une menace face à laquelle le président du Faso a appelé les gouvernements ivoiriens et burkinabé à conjuguer leurs efforts dans le domaine du renseignement.
De fait, le ton avait déjà été donné la veille par les deux Premiers ministres. L’un après l’autre, Daniel Kablan Duncan, de la Côte d’Ivoire et Paul Kaba Thieba, du Burkina Faso, ont souligné la nécessité d’une coopération antiterroriste entre leurs deux pays, afin de ne pas compromettre les projets de coopération économique. À l’issue des travaux de Yamoussoukro, ce sont 13 accords, dans divers domaines, qui ont été signés entre les deux États.
Pour rappel, le 4ème Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) avait recommandé la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya, la Construction d’une nouvelle voie ferroviaire à Kaya et Tambao, l’approvisionnement régulier du Burkina Faso en énergie électrique et en hydrocarbures par la Côte d’Ivoire. Autres recommandations, la mise en œuvre du programme de facilitation du commerce, le transit et le transport sur le corridor Abidjan-Ouagadougou, la lutte contre la traite transfrontalière des enfants, et la matérialisation des frontières. Sans oublier l’épineux problème du processus d’évacuation du Mont Péko, dont le déguerpissement est en principe prévu pour ce vendredi 29 juillet.
Benoît TANOH