Au centre des préoccupations de tout État, la question de l’emploi jeune revient automatiquement lorsqu’on parle d’immigration. En Côte d’Ivoire, le gouvernement en a fait son cheval de bataille et, selon des chiffres assez récents, le nombre d’emplois créés dans le pays concorde avec les objectifs des autorités. Reste à en faire pour la plupart des emplois pérennes.
Où en est-on avec les opportunités d’emploi en Côte d’Ivoire ? Eh bien, les nouvelles semblent bonnes. Du moins, selon le gouvernement. Entre 2011 et 2016, grâce à l’ensemble des réformes et programmes initiés, ce sont 2 623 655 emplois qui ont été créés au profit des jeunes.
Une information donnée il y a quelques jours par le ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Mamadou Touré. Cela n’a été rendu possible, selon le ministre, que grâce à l’amélioration de l’environnement des affaires. Parmi les emplois créés, 82 261 l’ont été grâce aux entreprises enregistrées au guichet du CEPICI de 2015 à 2018. Parmi les programmes et projets qui ont généré des emplois au profit des jeunes, il faut aussi citer le Projet emploi jeunes et développement des compétences (PEJEDEC), lancé depuis 2012, et qui totalise aujourd’hui 58 358 bénéficiaires. La Banque mondiale, qui appuie ce projet, vient par ailleurs de décider de porter à fin 2019 son assistance financière à 60 milliards de FCFA, en hausse de 10 milliards de FCFA par rapport au financement ayant couvert la première phase. Il faut, en plus de cela, citer le Projet C2D - Emploi jeunes, d’un coût de 32 milliards de francs CFA, qui a permis à 20 774 jeunes d’avoir un emploi. Les programmes de l’Agence emploi jeunes ont enregistré au total 222 213 bénéficiaires. Des actions saluées aujourd’hui par les acteurs de la société civile et la jeunesse. Ce qu’il faut faire aujourd’hui, pour Florentine Djiro, la Présidente de l’ONG Réaltic, c’est de pérenniser ces emplois. « Ce sont des éléments qui pourront à la longue mettre un frein à l’immigration des jeunes. Nous pensons que s’ils ont du travail, il n’iront pas risquer leurs vies sur le chemin de l’Europe », encourage-t-elle. Pour Mamadou Touré, les réformes et les programmes mis en place vont s’intensifier dans ce sens. Lui qui vient de lancer le projet « Appuyer les capacités locales pour gérer efficacement la migration, à travers des initiatives communautaires en Côte d’Ivoire (SEMICI) », compte également sur le secteur privé pour continuer à offrir du travail aux jeunes.
Raphaël TANOH