Décharge d’Akouedo : UNE EQUATION QUI CHERCHE SOLUTION

La fermeture de la décharge d’Akouédo, mettra fin à l’activité des fouilleurs.

Depuis environ 50 ans, la décharge sauvage d’Akouedo accueille la totalité des déchets produits dans le district d’Abidjan. Entre inquiétude des populations et gestion du site, l’équation reste encore à résoudre.

Les populations vivant autour de ce grand dépotoir sont à maintes reprises montées au créneau pour exprimer à l’État leurs difficiles conditions de vie. Avec plus d’un million de tonnes de déchets par an, selon des études menées par le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, l’environnement de cette décharge est totalement pollué. Elle représente en effet un risque non seulement pour la santé publique, mais également pour l’écosystème lagunaire et la nappe phréatique d’Abidjan. Jusqu’à présent, aucune décision concrète n’a été prise pour sa délocalisation.

Fermeture en vue En 2015, la décharge d’Akouédo avait été fermée suite à un litige foncier dans le village éponyme. Finalement, après plusieurs jours de négociations entre le Gouvernement et les populations, elle avait pu rouvrir ses portes. Cette situation malheureuse avait engendré en plusieurs endroits du district d’Abidjan des dépôts anarchiques d’ordures ménagères et d’autres déchets. Mise en service en 1965, la capacité de la décharge est depuis des lustres dépassée et n’arrive pas à répondre aux normes en matière de gestion des ordures ménagères. « Cette année est une année de résultats. Je peux vous garantir que la décharge sera fermée », avait annoncé Anne Désirée Ouloto, la ministre de la Salubrité, de l’environnement et du développement durable, en février 2017, lors d’une rencontre avec la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire. Mme Ouloto, également porte-parole adjointe du Gouvernement, a expliqué que les multiples reports de la fermeture de la décharge d’Akouédo étaient assujettis à la construction de deux centres techniques modernes d’enfouissement et de traitement des déchets. « Bientôt, les opérateurs nous fourniront les délais. La fermeture se fera en 2017 », a-t-elle confirmé.

Satisfaction partielle Selon le chef du village d’Akouédo, Marc Akouman Aguédé, cette décision de fermeture de la décharge par la ministre ne peut qu’être applaudie par les populations qui subissent, depuis plus de 50 ans, les incommodités de ce gigantesque tas d’ordures ménagères. Cependant, la question de la réhabilitation du site après la fermeture est une nouvelle préoccupation pour les autorités villageoises. « On ne peut pas parler de fermeture sans faire allusion à une réhabilitation. Elle figure au nombre des engagements pris par l’État. Ce dernier doit proposer un plan de réaménagement du site et associer tous les acteurs concernés », a souligné le porte-parole de la chefferie d’Akouédo, Hippolyte Akouani. Dans la foulée, l’on révèle que l’espace réhabilité abritera des aires de jeu et de nombreuses infrastructures socio-économiques après l’évacuation des déchets. La réalisation de ce projet devrait s’étendre sur 5 à 7 ans et coûter la bagatelle de 5 milliards de francs CFA.

Anthony NIAMKE  

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