Vous dénoncez les frais annexes dans le public. Pour quelles raisons ?
J’appelle cela les faux frais, parce que cela ne se justifie pas. On va inscrire l’enfant au CP1, alors que le parent n’a rien. D’abord, on lui dit que l’école est obligatoire et gratuite, ensuite on vient lui soumettre des frais émanant des COGES.
Les COGES estiment que si les parents rejettent les frais annexes c’est parce qu’ils ne participent pas aux réunions et aux Assemblées générales.
Le rôle des COGES est de donner l’information. Le parent d’élève ne sait pas ce que c’est que le COGES. Il faut faire un travail de sensibilisation. Nous disons que le parent d’élève doit faire corps avec le COGES, qu’il doit se soucier beaucoup plus de l’éducation de son enfant. Dans ce sens, nous disons aussi que l’État doit commencer à former le parent, à l’éduquer, à l’amener à se soucier de la chose. Aujourd’hui, l’enfant a plus peur du maître que du parent, parce qu’il croit plus ce que son enseignant lui dit.
Ne croyez-vous pas justement qu’il y a une démission de la part des parents ?
Les parents n’ont pas démissionné. Moi, je pense que c’est lié à l’analphabétisme. Parce que 60% des parents d’aujourd’hui sont analphabètes. Pour beaucoup, il suffit de mettre l’enfant à l’école et l’État s’occupera du reste.