Décongestion des services : Le e-business à l’œuvre

Si la mesure n’est pas encore tombée, tout porte à croire que la fermeture de certains commerces et entreprises non essentiels pourraient être la prochaine étape dans la lutte contre le coronavirus. Pour ne pas être surpris, certains s’y préparent déjà.

En lieu et place du télétravail et des rotations, certains commerces et entreprises ont trouvé un autre moyen de se décongestionner sans pour autant affecter la productivité de leurs structures. Il s’agit de l’e-service, déjà naissant dans les habitudes avant l’avènement du coronavirus. Le Restaurant Mimi, à Abobo Belleville, a ainsi opté pour les livraisons de plats dans les lieux où travaillent ses clients habituels. Après la décision de fermeture des lieux de restauration, cette mesure a été pour la gérante le moyen de travailler sans pour autant enfreindre les règles. Ainsi, les attroupements sont évités et et elle évite à son restaurant de faire faillite.

S’adapter Pour l’instant, les mesures de fermeture ne concernent pas les commerces. Mais, selon Ali Diakité, vendeur de vêtements et de produits de beauté au Plateau-Dokui, cela pourrait arriver à tout moment. « Heureusement, j’avais déjà ma page Facebook, où j’expose mes articles et les nouveaux arrivages. En ce moment, on se prépare à ça. Ayant les contacts des clients, nous avons même commencé à livrer certaines personnes à domicile. Pour le moment, certains continuent de venir, malgré la situation, mais on se prépare à plus de livraisons, parce que si nous fermons complètement il sera difficile de survivre », explique le gérant de la boutique. À Cocody, le e-business commence à se développer. Mamadou Sawadogo, un homme d’affaires qui vend du riz local à Angré, se prépare lui aussi à livrer sa clientèle. « On n’espère pas que les mesures aillent jusque-là, mais on s’y prépare. J’avais commencé  à livrer certains de mes clients il y a déjà plusieurs mois, mais de manière dilettante », note-t-il. Si le télétravail ne peut pas fonctionner partout, beaucoup de personnes ou de structures ont trouvé le moyen de décongestionner leurs activités via les nouvelles technologies de l’information et de la communication (téléphone, Internet). Les professionnels du secteur, comme Jumia, devraient donc avoir de la concurrence. Selon les autorités ivoiriennes, la Côte d’Ivoire est à 140% de taux de pénétration du mobile et à plus de 16 millions d’abonnés à Internet. Des données qui devraient permettre à de nombreuses structures de continuer à travailler à leur manière. Sauf qu’un confinement total, de plus en plus plausible, pourrait freiner cet élan.

Raphaël TANOH

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