Comment les familles des prisonniers ont-elles accueilli la libération des détenus ?
Cela fait sept ans que nous attendions cette décision, car nous étions convaincus que la justice ne pouvait pas grand chose. Les détenus et leurs familles sont satisfaits de cette amnistie. C’est une victoire pour nous et elle est celle de la convergence de plusieurs forces.
Quelles sont les prochaines étapes de votre lutte ?
Nous attendons de discuter avec les ex détenus afin de voir ensemble les batailles à mener dans le futur. Malheureusement, le chef de l’État n’est pas allé jusqu’au bout de son action en libérant également les 60 militaires. Nous allons poursuivre la lutte afin que ces derniers recouvrent également la liberté. Autant les politiques ont été libérés, autant on peut libérer aussi les militaires.
Pourtant, onze organisations de la société civile se disent consternées par cette décision…
Nous comprenons leur position en tant qu’organisations de défense des droits de l’homme. Nous avons toujours plaidé pour obtenir cette amnistie et nous espérons que le Président Ouattara aille encore plus loin. Pour nous, cette loi d’amnistie s’imposait dans un tel contexte.