Coordinateur national de « Publiez ce que vous payez » Côte d’Ivoire, Membre du Conseil national ITIE.
1 - Quel est l’impact de l’orpaillage clandestin sur l’écono- mie ivoirienne ?
Cet impact peut être apprécié de façon positive, et de façon négative. Les impacts économiques positifs peuvent s’observer au niveau local et résident dans le fait que l’orpaillage clandestin procure des gains financiers considé- rables aux propriétaires terriens et aux détenteurs de parcelles exploitables. On peut ajouter à cela les emplois générés par cette activité et le développement du petit commerce. La première conséquence négative est l’abandon de l’agriculture au profit de l’orpaillage, un danger pour une économie qui repose sur l’agriculture.
2 - Que deviendront les sites fermés ?
Les sites fermés sont généralement repris par les orpailleurs clandestins après quelques jours, sinon quelques semaines après l’arrêt des activités. En un mot, les sites supposés fermés ne sont pas réellement abandonnés.
3 - Doit-on obliger les sociétés minières à investir dans le développement des zones où elles sont implantées ?
La question ne se pose plus. Le nouveau code minier est clair sur l’investissement des sociétés minières. Afin de s’assurer que les communautés locales bénéficient de l’exploitation minière, le nouveau code exige que les détenteurs de permis d’exploitation préparent un plan de développement communautaire, ainsi qu’un plan d’investissement en consultation avec les communautés locales. Le détenteur d’un permis doit contribuer à un fonds auquel il versera 0,5% de son chiffre d’affaires annuel.