Comment appréhendez-vous les problèmes que rencontrent le cacao et la noix de cajou ?
En ce qui concerne le cacao, il n’y a pas eu de problèmes avec les producteurs ces deux dernières années. Le prix est garanti et il y a même des suppléments qui leur sont versés, vu que les exportateurs ont fait assez de déblocages et veulent remplir leurs contrats. Concernant les noix de cajou, le problème ces deux dernières années est dû à une baisse drastique du prix de l’amande et par ricochet des noix.
En augmentant sa production, la Côte d’Ivoire n’a-t-elle pas généré une crise de surproduction ?
Cela va a priori constituer une crise, vu que les Vietnamiens, pour faire plier les Ouest Africains, veulent développer les plantations au Cambodge. Le cas de la Tanzanie l’année dernière montre que le gouvernement, à lui seul, ne peut pas absorber la production locale par la transformation. On parle de transformation locale sans avoir pour cela la technologie nécessaire.
Avons-nous réellement un marché de consommation local ?
La consommation est avant tout culturelle. Notre marché local ne représente rien, quasiment rien, vu que les études montrent que plus la forte consommatrice reste l’Inde. Mais, par contre, l’Afrique de 2030, voire de 2050, sera un très vaste marché, et c’est dès maintenant que nous devrons commencer la transformation et changer nos habitudes culinaires. Il faut faire du marketing pour que nous acceptions d’introduire ces produits dans nos assiettes, dans nos gâteaux, etc.