Au terme de la seconde édition de la Conférence internationale sur l’émergence en Afrique, des interrogations s’imposent. Existe-t-il sur le continent des pays ayant atteint cet objectif ou en étant proches ? Comment y sont-ils parvenus ? À travers quel modèle ?
Au départ, l’Afrique du Sud était le seul pays africain à figurer au nombre des pays émergents, grâce à un fort taux de croissance du PIB, un niveau d’industrialisation et d’exportation de produits industriels relativement élevé, un fort taux d’ouverture à l’extérieur, et un marché intérieur en expansion. Cela remonte à 2010, date à laquelle elle avait rejoint le groupe des BRIC, regroupant les grands pays émergents : Brésil, Russie, Inde et Chine. Au départ, l’Afrique du Sud était le seul pays africain à figurer au nombre des pays émergents, grâce à un fort taux de croissance du PIB, un niveau d’industrialisation et d’exportation de produits industriels relativement élevé, un fort taux d’ouverture à l’extérieur, et un marché intérieur en expansion. Cela remonte à 2010, date à laquelle elle avait rejoint le groupe des BRIC, regroupant les grands
pays émergents : Brésil, Russie, Inde et Chine. Selon une étude publiée le 6 juillet 2016 par le cabinet de recherche et d’étude de marchés BMI Research, ce sont quatre autres pays africains qui figurent parmi les 10 marchés qui tireront la croissance mondiale d’ici à 2025 : l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya et le Nigeria. Même si ce dernier vit un marasme économique depuis la chute des cours du pétrole, son statut de puissance démographique (175 millions d’habitants) en fait un leader africain. Concernant l’Égypte, BMI Research explique que la croissance sera essentiellement tirée par le secteur du logement, alors que « des investissements sont prévus dans le secteur des industries exportatrices et
plus précisément dans les domaines de l’automobile et de l’agroalimentaire ». Et pourtant, les conditions de vie d’une majorité d’Égyptiens restent difficile, dans un pays où la démocratie semble ne plus être une priorité. Cela dit, existe-t-il un modèle pour parvenir à l’émergence ? Le 28 mars, lors de l’ouverture de la seconde édition de la Conférence internationale sur l’émergence en Afrique (CIEA), le président ivoirien, Alassane Ouattra, indiquait qu’ « il ne s’agit pas nécessairement de faire des copies de modèles qui ont réussi, mais plutôt de savoir adapter ces modèles, en tenant compte des logiques économiques mondiales et de nos réalités socioculturelles.
Benoit TANOH