Qui pour remplacer Youssouf Bakayoko ?

Sa tête ne plaît à tous. Récusé par l’opposition au lendemain de l’élection présidentielle de 2010, il a été reconduit en 2014 pour un mandat de six ans à la tête de la Commission électorale. Mais, depuis, le PDCI, son parti, n’en veut plus pour organiser les prochaines élections. 

Après près d’une décennie aux commandes de la Commission électorale indépendante (CEI) le diplomate de carrière Youssouf Bakayoko va prendre sa retraite. Il laissera une image controversée de lui, à la fois symbole de courage pour les uns et aussi symbole de la crise postélectorale de 2010 et de toutes les violences qui ont émaillé les différents scrutins entre 2010 et 2018.

Des prétendants ? La  question est au bout des lèvres. Qui pour gérer la nouvelle nomenclature de cet organe ? Là-dessus, la bataille semble déjà engagée. D’abord entre membres de la société civile d’un côté et des partis politiques de l’autre. « La société civile doit pouvoir présider la CEI afin de rassurer tous les acteurs. Les politiques ne doivent plus être juges et arbitres du processus, qu’ils soient de l’opposition ou du parti au pouvoir », défend Denis Yaurobat, Président du Groupe de plaidoyer et d’actions pour une transparence électorale (GPATE). Mais déjà, au sein de la société civile, une guerre larvée semble se mener dans la désignation des représentants des différentes organisations au sein de la CEI. Mais, assurent certains d’entre eux, un consensus pourra vite être trouvé. « Il s’agit pour nous de proposer des personnes crédibles », affirme Denis Yaurobat. Toutefois, la bataille n’est pas encore gagnée. Le gouvernement ne voit nullement d’un mauvais œil un représentant du Président de la République présider cette commission. Alors que, « en 2010, le FPI au pouvoir avait accepté de confier la présidence de la CEI à l’opposition. Nous espérons qu’en 2019 le parti au pouvoir voudra bien accepter de faire pareil en vue d’équilibrer le jeu et les forces »,  pensent des proches de Pascal Affi N’Guessan. De sources proches des diplomates, certains noms avaient été proposés à des membres de la société civile mais n’avaient pas obtenu l’assentiment de ces derniers. La société civile préférant une figure non mêlée aux intrigues politiques. « Le nom de Francis Wodié a circulé un moment, surtout au tout début des discussions entre la société civile et l’Union Européenne, avant d’être abandonné », reconnait un diplomate en poste à Abidjan. Le successeur de Youssouf Bakayoko pourrait être désigné par ses pairs membres de la commission électorale soit par vote soit par consensus.

Ouakaltio OUATTARA

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