Deux pays liés par l’histoire, la culture et des centaines de kilomètres de frontières. Pourtant, depuis peu, la fraternité cède la place à la rivalité, sur fond de tensions sociales, politiques et désormais sportives.
Le terrain de cette nouvelle bataille : les pelouses européennes. À plus de 6000 km d’Abidjan, à Angers, le champion d’Afrique Yahia Fofana est mis sur la liste des transferts. Il est remplacé par Hervé Koffi, international burkinabè et ex-gardien de l’ASEC Mimosas.
L’annonce a mis le feu aux poudres. Sur la page Facebook du SCO Angers, les invectives pleuvent. Les claviers s’enflamment. Ivoiriens et Burkinabè se livrent une guerre de commentaires qui dépasse le simple cadre sportif.
Et comme pour enfoncer le clou, Alban Lafont, longtemps convoité par le Burkina, choisit finalement les Éléphants. Pour certains, c’est une trahison. Les attaques en ligne se multiplient, alimentant un climat déjà électrique.
Un contexte sécuritaire tendu:
Comme si cela ne suffisait pas, le drame de Téhini ravive les tensions. Quatre paysans ivoiriens tués, six agents de la DAARA enlevés, des attaques attribuées aux VDP burkinabè selon plusieurs médias. L’émotion est vive, les amalgames dangereux.
Entre terrain de foot et terrain de conflits, la ligne est fine. Mais le sport doit unir, non diviser. Désarmons les mots avant qu’ils ne deviennent des armes. La paix commence aussi par ce que l’on écrit.
Un bon entendeur s’aligne.
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