Aujourd’hui, peut-on dire que nous avons gagné la bataille contre l’immigration ?
Il faut le dire clairement, les lignes n’ont pas bougé. L’État a quasiment laissé le financement de l’insertion des ex-migrants aux partenaires privés. Il est temps qu’il s’implique lui aussi dans ces programmes, parce que les financements que les jeunes reçoivent pour s’installer ne sont pas conséquents. Et, quand ils n’arrivent pas à s’intégrer véritablement, beaucoup sont tentés de retourner à l’aventure.
L’intégration de ces personnes est-elle la seule préoccupation ?
C’est vrai qu’il faut voir le problème sous plusieurs facettes. Nous n’avons jamais cessé de dire que c’est au niveau de la création d’emplois qu’il faut agir. Même si certains d’entre eux abandonnent leur boulot, plusieurs de ceux qui vont à l’aventure agissent ainsi parce qu’ils n’ont pas de boulot. Je crois que si nous parvenons à leur offrir du travail le phénomène de l’immigration va baisser.
À votre niveau, que faites-vous pour lutter contre ce phénomène ?
Nous faisons de la sensibilisation. Nous proposons des pistes de solutions à l’État. Au cours de nos démarches, nous sommes permanemment en contact avec les ex-migrants pour voir comment est-ce qu’ils mènent leur vie une fois de retour au pays. Nous essayons tant que nous le pouvons de les dissuader de reprendre un jour le chemin de l’aventure en Europe. Mais, aujourd’hui plus que jamais, ce sont des actions concertées qu’il faut.