Un nouveau choix s’impose désormais au RHDP. Une bataille de longs couteaux pourrait voir le jour et des ambitions pourraient être contrariées face au choix final. Mais déjà la balance pèse pour un retour de Ouattara dans le jeu politique.
Le président du sénat Jeannot Ahoussou Kouadio, le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, le ministre de la défense Hamed Bakayoko et le ministre de l’enseignement supérieur Albert Mabri Toikeusse, constituaient, avec l’ex premier ministre Amadou Gon Coulibaly, la figure de l’équipe de la nouvelle génération sur qui il comptait. Une équipe, peut-être, mais les ambitions des uns et des autres, aussi légitime qu’ils soient, rendront la compétition palpitante.
Retour dans le jeu ? Un petit groupe de hauts dirigeants du RHDP, présidé par le secrétaire exécutif du parti, Adama Bictogo, s'est réuni selon certaines sources, de manière informelle mercredi 8 juillet. «Nous pensons à l'unanimité que seul le président Ouattara peut porter le drapeau. Lui seul peut nous unir », a déclaré l'une des sources. « Il est vrai qu'il a dit qu'il ne voulait pas être candidat, mais la situation a changé. » Une réunion de direction plus officielle est prévue jeudi en début d’après-midi. «Il a toujours été un choix unanime au sein de son propre camp. », a déclaré Rinaldo Depagne, directeur du projet Afrique de l’Ouest de International Crisis Group. Le candidat du RHDP affrontera l'ancien président Henri Konan Bedie, qui a déclaré sa candidature le mois dernier, tandis que d'autres politiciens pourraient se joindre à la course avant la date limite de dépôt des candidatures.
Des ambitions renouvelées Hamed Bakayoko, Ahoussou Jeannot, Patrick Achi pourraient voir leur ambition remise au goût du jour en cas de refus d’Alassane Ouattara à revenir dans le jeu. D’abord le discret secrétaire général de la présidence Patrick Achi. Ce dernier qui a une entière confiance du Président Alassane Ouattara a su développé un automatisme avec le premier ministre Amadou Gon. Mais Patrick Achi, même président du conseil régional de la Mé n’a pas un grand poids dans cette zone qui reste fortement attachée à la tendance du Front populaire ivoirien (FPI) proche de Laurent Gbagbo. Ensuite Hamed Bakayoko qui se présente comme une sorte de « second fils pour Alassane Ouattara »
Yvan Afdal