Fêtes de fin d’année : Sous haute sécurité

Comme on pouvait s’y attendre, il y aura cette année encore une opération de sécurisation des fêtes de fin d’année. Mais ce qui inquiète de plus en plus, ce sont les excès qui conduisent parfois à des morts.

L’année dernière, lors de la célébration des fêtes de fin d’année en Côte d’Ivoire, dix personnes ont malheureusement perdu la vie et les services de sécurité ont dénombré officiellement 65 blessés. Ces évènements se sont déroulés entre 16h 45 le 31 décembre 2019 et 17h le 1er janvier 2020, soit en juste 24 heures. 3 décès sont intervenus dans divers accidents sur la voie publique. Il y a eu un mort suite à un accident de moto, deux personnes sont décédées par armes blanches à Abobo, une personne a été retrouvée calcinée après l’incendie de plusieurs baraques à Marcory Anoumabo et trois autres personnes sont mortes suite au chavirement de leur pirogue sur un plan d’eau à Port-Bouët. Le phénomène ne connaît pas de répit. « Ce que nous demandons, c’est la prudence pendant cette période », signale Soumahoro Ben NFaly, Président de la Fédération nationale des organisations des consommateurs de Côte d'Ivoire (CNOC-CI). Même si la désobéissance civile prend l’eau de toute part, il n’est pas à écarter qu’autour de la période festive l’on enregistre des tentatives d’incendies de biens publics ou privés.

Bataille L’Oser, qui lance chaque année à la même période, des appels à la prudence, attend probablement le bon moment pour monter au créneau. Parmi les accidents relevés en fin d’année, ceux impliquant des engins à deux roues sont de plus en plus fréquents. Aussi bien à Abidjan qu’à l’intérieur du pays. Le groupement des sapeurs-pompiers militaires, au front pendant le réveillon de Noël et celui de la Saint Sylvestre, doit en plus craindre des incendies chaque année, comme s’ils étaient toujours programmés à cette période. Si ces feux sont rarement liés aux pétards qui n’arrêtent pas de crépiter du 24 décembre au 5 janvier, ils trouvent également leurs origines dans les excès. En plus de ces débordements habituels, la vigilance des forces de sécurité devrait s’accroître. Période post électorale oblige, selon certaines sources sécuritaires, un impressionnant dispositif, mêlant la police nationale et la gendarmerie devrait être déployé pour la sécurité des biens et des personnes, surtout dans les zones qui ont connu des actes de vandalisme, avec incendies de véhicules et d’autobus durant la période chaude de la désobéissance civile. « Des armes circulent encore et la prudence devra être de mise », explique un officier de la police nationale.

Raphaël TANOH

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