Le Palais de la culture porte depuis le début de cette semaine les couleurs du Front populaire ivoirien (FPI). Pour le premier congrès extraordinaire de la jeunesse de ce parti, son Président, Pascal Affi N’Guessan, espère relever le défi de la mobilisation avant 2020.
À presque un an du rendez-vous électoral de 2020, le premier congrès extraordinaire de la Jeunesse du front populaire ivoire (JFPI) se veut un moment crucial pour la direction du parti. En plus de l’élection d’un nouveau Président de la jeunesse, l’autre défi majeur est la mobilisation. Une sorte de prise de température de la cote de popularité avant de se lancer dans la reconquête du pouvoir.
Se peser Comme on le dit à Abidjan, Pascal AffI N’Guessan veut se peser. La jeunesse étant l’un d’un baromètre important dans le débat politique ivoirien, le congrès, qui se tiendra les 21 et 22 septembre prochains autour du thème « Une jeunesse dynamique pour la reconquête du pouvoir d’État en 2020 », permettra à la tendance du FPI qu’il dirige d’avoir un avant-goût de ce à quoi il faut s’attendre en octobre 2020. « Les travaux se tiendront dans la salle de 4 000 places. C’est un défi de la remplir et de sonner la mobilisation de notre jeunesse », confie le Comité d’organisation, à la tâche. Environ 10 000 personnes sont attendues. « Il y a eu la création de nouvelles sections et de nouvelles fédérations. À date, nous n’avons pas encore le nombre exact. Mais chaque fédération compte 2 ou 3 électeurs. Nous attendons donc à environ 7 000 délégués », confie une source proche du comité d’organisation. Isolé après la libération conditionnelle de Laurent Gbagbo et lâché par Henri Konan Bédié, avec lequel il a mis en place une plateforme de l’opposition, Affi N’Guessan est convaincu qu’il devra compter d’abord sur ses propres forces. À douze mois de l’élection présidentielle, même si la moisson a été maigre lors de celle de 2015 et des élections locales en 2016 et 2018, il estime que rien n’est joué d’avance. « L’implosion du RHDP et l’usure peuvent être un handicap pour le parti au pouvoir. Nous, au FPI, nous devons être l’alternative la plus crédible en 2020. Cela passe par une jeunesse mobilisée et prête pour la reconquête du pouvoir », lance un responsable de campagne de l’un des candidats. Cette jeunesse sera le fer de lance d’un Affi N’Guessan qui n’en démord pas et tente de plus en plus de prendre son indépendance vis-à-vis de Laurent Gbagbo, dont le processus judiciaire est relancé avec la décision de la Procureure de faire appel de la décision d’acquittement de la Chambre préliminaire de la CPI.
Ange Stéphanie Djangoné