Comment jugez-vous la sécurité aux abords des plages depuis le 13 mars 2016 ?
Elle est discrète, mais très efficace. Et cela est de nature à rassurer nos visiteurs. Mais nous souhaitons qu’elle soit plus renforcée, car il faut que la Côte d’Ivoire puisse créer une unité de police touristique, comme cela existe déjà presque partout. Il faut qu’on la crée et la développe.
En quoi cette police pourrait-elle être utile ?
Nos forces de l’ordre n’étaient pas habituées aux attentats, même si elles voyaient ce qui se passe ailleurs. Il faut maintenant qu’on y pense. Aujourd’hui, malheureusement, nos policiers et commissariats n’ont pas les moyens pour faire face à ce genre d’attaques. Il faut aussi, dans le cadre de la collaboration entre la police et les populations, développer le sens du renseignement, qui manque à la culture ivoirienne, contrairement à un pays comme Israël. Avec les recoupages qu’ont pu faire les forces de l’ordre, on s’est rendu compte que les terroristes qui ont frappé les 13 mars dernier ont vécu ici à Bassam pendant un mois, sans être dénoncés et sans que leur présence n’alerte personne.
Quel avenir pour le tourisme balnéaire ?
Il faut développer, en dehors du binôme café-cacao, une véritable industrie touristique en Côte d’Ivoire, comme le font, entre autres, la France, le Maroc et Dubaï, qui attirent un grand nombre de touristes. À ce titre, nous sommes convaincus que le tourisme pourra contribuer à réduire le chômage, grâce à la création d’emplois directs et indirects.
Ouakaltio OUATTARA