Producteur à Aboisso, président de l’APROCANCI
1 - Comment accueillez-vous les reformes annoncées pour la filière ?
Nous saluons cette reforme mais restons réservés, car nous craignons un nombre pléthorique de représentants du gouvernement. Deux commissaires du gouvernement, c’est déjà suffisant pour le Conseil d’administration. Or, dans l’organigramme qui nous est présenté, nous notons la présence d’une trentaine de représentant de l’État. Et ce sont les paysans qui vont devoir supporter les coûts.
2 - Cette réforme peut-elle contribuer à atteindre les 600 000 tonnes en 2020 ?
L’état annonce des objectifs, sans les faire accompagner de mesures idoines. Nous avons déjà pris les choses en main depuis en finançant les planteurs et en accordant des subventions aux nouveaux venus. Nous avions déjà un mécanisme de soutien de la filière. Et cela nous a permis de construire une usine de transformation.
3 - Que conseillez-vous aux producteurs qui abandonnent leurs plantations ?
Je leur dis toujours que quand les prix chutent, il faut produire plus. La chute n’est pas permanente, mais cyclique. Certains ont abattu des arbres d’hévéa pour le cacao. Cela est une erreur, car le cacao ne produit qu’une ou deux fois dans l’année. Or, pour l’hévéa, nous avons une production mensuelle. Nos producteurs doivent diversifier leurs produits. À part l’hivernage, en avril et mai, les autres mois de l’année sont des mois de production pour les jeunes plantations.