Éducation nationale : L’Afrique a besoin de 15 millions d’enseignants

La pénurie d’enseignants touche de nombreux pays africains.

Si la Côte d’Ivoire a des difficultés à combler le vide en enseignants, le problème est commun à de nombreux pays. Notamment en Afrique subsaharienne, où le déficit est beaucoup plus accru dans de nombreux pays.

Depuis 2016, l’Institut de statistiques de l’UNESCO attire l’attention des pays d’Afrique subsaharienne sur la pénurie d’enseignants à laquelle ces derniers font face. Dans la région, selon l’UNESCO, 70% des pays sont confrontés à des pénuries aigües d’enseignants s’élevant à 90% dans le cycle secondaire. Pour investir mieux et davantage dans les enseignants et l’enseignement et permettre aux enfants et aux jeunes africains d’accéder à une éducation de qualité, la structure demande un recrutement de masse. Selon de nouveaux calculs, l’Afrique subsaharienne a besoin de 11 millions d’enseignants supplémentaires pour garantir une éducation de qualité à tous les apprenants. Pour atteindre les objectifs en matière d’éducation d’ici à 2030, la région devra même recruter jusqu’à 15 millions d’enseignants supplémentaires. D’après l’UNESCO, en moyenne on compte un enseignant qualifié pour 58 élèves dans le primaire dans la région, tandis que pour le secondaire ce ratio avoisine les 43 élèves par enseignant qualifié. Or plus le rapport élève/enseignant qualifié est élevé, plus le temps d’enseignement est réduit et plus l’offre d’éducation de qualité est faible. Plus facile à dire qu’à faire. Car recruter revient à dépenser. L’UNESCO note que des ressources sont nécessaires pour recruter en nombre de nouveaux enseignants mais aussi pour retenir ceux qui débutent et ceux déjà en poste.

Dépenses

Même si les pays prennent en charge la majeure partie de leurs dépenses d’éducation, les pays à faible revenu auront besoin d’une aide financière extérieure pour couvrir les dépenses hors salaire essentielles, notamment celles liées à la formation initiale et continue des enseignants, la préparation pour l’apprentissage mixte, l’accès aux TIC et l’amélioration des conditions de travail. Le Burkina Faso, par exemple, fait face à un déficit de financement de 63,5 milliards de francs CFA pour assurer la formation des enseignants et mettre en œuvre d’autres interventions pour la période 2021-2025. On le sait, les pays africains ont besoin d’enseignants dotés des compétences nécessaires pour fournir aux enfants et aux jeunes une éducation de grande qualité. Or, en raison de la croissance des taux de scolarisation des dernières décennies, de nombreux enseignants n'ont pas de qualification.

Raphaël TANOH

 

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