Regards tournés vers les législatives

En attendant que le Conseil constitutionnel se prononce sur le scrutin et que l’investiture du Président de la République se tienne, les regards sont déjà tournés vers les élections législatives, prévues pour le mois de décembre prochain.

Le Président Alassane Ouattara l’avait annoncé. Après l’élection présidentielle, celles des députés et des sénateurs devaient se tenir au mois de décembre. Le choix du prochain Vice-président de la République devrait passer par la table de ces élus locaux. Mais avec les tensions qu’a connues le pays lors de l’élection présidentielle, tenue le 31 octobre, un report pourrait être envisagé. Même si le gouvernement a décidé d’opter pour la fermeté et que l’opposition espère gagner le bras de fer, les prétendants se bousculent déjà.

Tractations De sources proches du gouvernement, le calendrier électoral de 2020 ne devrait pas changer. Les prochaines élections se tiendront mi-décembre. Un peu plus de 250 postes seront en jeu et au niveau du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la bataille s’annonce serrée pour le choix des candidats. « Chaque prétendant, en se donnant à fond dans la campagne pour la présidentielle, jouait également pour son positionnement personnel », explique un cadre de ce parti. Selon ce dernier, le RHDP pourrait faire le choix de reconduire les mêmes députés et faire des arbitrages seulement pour les zones où il n’a pas de députés sortants. «  Le temps ne permet pas de faire de larges arbitrages », ajoute-il. Après la réélection d’Alassane Ouattara, plusieurs cadres de son rassemblement attendent un retour d’ascenseur et il n’est pas à écarter certaines frustrations, qui pourraient aboutir à des candidatures indépendantes.

Quitte ou double «  L’opposition gagnerait à préparer minutieusement les élections législatives. C’en est fini de la présidentielle et il faudra trouver un compromis pour avancer », confie un diplomate européen. Selon lui, les législatives pourraient être l’occasion pour l’opposition de prendre « une revanche sur le parti au pouvoir. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le Front populaire ivoirien (FPI) et tous les autres partis de l’opposition peuvent se mettre ensemble dans plusieurs circonscriptions et fait mordre la poussière au RHDP », pense le diplomate. « Nous n’en sommes pas là. Nous ne reconnaissons pas ce gouvernement et, pour nous, seule une reprise de l’élection présidentielle compte à nos yeux. Et nous sommes engagés dans ce sens », explique un proche d’Affi N’Guessan. Absente de la présidentielle, l’opposition pourrait donc être également absente des élections législatives, si celles-ci se tiennent au mois de décembre comme prévu. Cela pourrait à nouveau engendrer des troubles ou donner un Parlement essentiellement dominé par le RHDP.

Yvan AFDAL

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