Les populations entre exécutions extrajudiciaires et silence coupable

Exaspérées face au laxisme de la police, les populations se rendent justice et ouvrent la porte à toutes les dérives.

Lasses d’attendre une solution définitive à leur calvaire, quand elles ne refusent pas de coopérer avec la police, les populations s’organisent de plus en plus en groupes d’auto-défense.

Enfants en conflit avec la loi ou encore « Enfants microbes », peu importe l’appellation ou la dénomination, ces délinquants sont devenus une gangrène pour la société et une épine pour l’État de Côte d’Ivoire. Manque de volonté politique ou impuissance des pouvoirs publics ? Difficile de répondre à cette interrogation face à la complexité d’un phénomène mal diagnostiqué et qui demeure une énigme.
 
Exécutions extrajudiciaires Le fait est devenu presque banal dans certains quartiers d’Abidjan. Les vidéos publiées par les agresseurs rivalisent sur la toile avec celles de certains de ceux qui sont pris en flagrant délit par une population prête à en découdre avec eux.« La confiance est rompue entre les populations et le système judiciaire » explique le criminologue Aubin Kra, spécialiste de la question. Il n’est pas rare, en effet, d’entendre les citoyens se plaindre du laxisme de la police, qu’ils accusent de libérer des « enfants en conflit avec la loi » après seulement quelques heures de détention. D’Abobo à Yopougon, en passant par Adjamé ou encore Attécoubé, communes les plus touchées et aussi les plus défavorisées, les scènes de lapidation, de plus en plus encouragées font cas d’école depuis la décapitation d’un des caïds d’Attécoubé, connu sous le pseudo de Zama, en 2014, dont la tête tranchée avait fait le tour de la commune. Si cela avait contribué à faire fuir ses lieutenants, quelques mois leur avaient suffi pour refaire surface.
 
Silence coupable ? « Dans notre lutte contre ces enfants en conflit avec la loi, nous sommes souvent confrontés au silence des populations, qui ont peur de dénoncer ces malfrats », nous confie un agent des forces de l’ordre sous le couvert de l’anonymat. Dénonçant ce refus de collaboration, le Directeur de la police nationale, le commissaire Issouf Kouyaté, invite les citoyens à « donner plus d’informations » et annonce la mise à disposition de « numéros verts, car une sécurité sans information est comme un oiseau sans ailes ». Si l’appel n’est pas tombé dans des oreilles de sourds, reste que la crainte de représailles sur les témoins ou de probables dénonciateurs peut freiner certaines bonnes volontés. « Dans les communes, les gens se connaissent presque tous et face à la nébuleuse que représente ce phénomène, peu sont les personnes convaincues de voir leur identité protégée», explique  le criminologue Kra.  Selon lui , la thèse selon laquelle les « microbes » bénéficieraient d’une protection au sommet est de plus en plus partagée. « Et la persistance du phénomène leur donne raison, certains préférant faire les yeux doux aux microbes afin de ne pas se faire agresser », conclut-il.
 
Anthony NIAMKE

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