Un an après son institution, l’État de Côte d’Ivoire a décidé d’activer officiellement le Conseil national de la consommation (CNCO). Un organe censé assurer la protection des consommateurs ivoiriens.
Les structures et dispositifs de lutte contre la cherté de la vie et de défense des droits des consommateurs, la Côte d’Ivoire en connait. La création en 2017 du Conseil national de lutte contre la vie chère (CNLVC) a mis en exergue l’engagement du gouvernement à faire face aux préoccupations des consommateurs ivoiriens. Le 4 avril 2018, lors du Conseil des ministres, a été décidée la création d’un Conseil national de la consommation (CNCO). Une structure qui viendra sûrement apporter une plus-value au secteur de la consommation en Côte d’Ivoire.
Défendre le consommateur ? Selon le porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Nabagné Koné, le CNCO est un organe consultatif auprès du ministère du Commerce qui devrait favoriser la protection des droits des consommateurs en créant un pont entre ceux-ci et le gouvernement dans la recherche de solutions aux problématiques auxquelles ils pourraient être confrontés. « La mise en place effective de cet organe devrait permettre de consolider la concertation entre les représentants des intérêts collectifs des consommateurs et des usagers, des représentants des professionnels des services publics et des pouvoirs publics », a indiqué Bruno Koné. Le CNCO sera composé de 32 membres, représentants de structures publiques, d’associations de consommateurs et du secteur privé, tous choisis en Conseil des ministres et nommés par décret présidentiel. Les questions liées à la consommation de biens et de services ou à la protection du consommateur seront débattues puis des conclusions soumises au gouvernement, en vue d’émettre des avis sur des textes de loi susceptibles d’impacter la consommation. Une initiative saluée par l’ensemble des associations de consommateurs ivoiriennes, qui voient en cet organe la fin d’un calvaire. Pour le Président du conseil d’administration de laFédération des associations des consommateurs actifs de Côte d’ivoire (FACACI), Alain Tahi, la loi de 2016 portant Code de la consommation, qui a permis la création du CNCO, est venue mettre de l’ordre dans le système réglementaire de protection du consommateur et porter un coup d’arrêt aux manœuvres des opérateurs économiques qui ne respectent pas les normes de qualité de certains produits commercialisés en Côte d’Ivoire. Une joie partagée par son confrère du Réseau national des consommateurs de Côte d’Ivoire (RNCCI), Ibrahima Touré, qui estime que cette structure permettra au consommateur d’être plus fort, en préservant ses intérêts. « Il nous reviendra désormais, à nous associations de consommateurs, de batailler afin que la mise en pratique de ce décret soit une réalité », affirme-t-il.
Anthony NIAMKE