Que retenez-vous de l’Assemblée générale constitutive du RHDP ?
Cette assemblée générale montre la détermination du Président Ouattara à aller au parti unifié. On voit aussi que ce RHDP unifié, aussi paradoxalement que cela puisse paraître, divise plus qu'il n’unifie la coalition au pouvoir. Concernant les membres présents, on a eu très peu de surprises. La plus belle note, c'est qu'après des hésitations, le Président Ouattara semble se décider à passer la main.
Peut-on parler de la fin pour la coalition au pouvoir ?
On a vraiment l'impression que le passage du concubinage au mariage cafouille un peu. En fait, depuis le bureau politique du PDCI, l’atmosphère s'est dégradée. Mais la divergence la plus importante a été clairement affirmée, il s’agit de 2020. Entre le « meilleur d’entre-nous » soutenu par Ouattara et un candidat issu du PDCI, tel que le souhaite Bédié, nous sommes dans un véritable dialogue de sourds. Cela dit, les deux camps maintiennent la possibilité de dialogue
Pensez-vous que certains cadres du PDCI continueront à défier Bédié ?
Je pense que ce sera le cas pour la plupart de ceux qui étaient présents à l’Assemblée générale constitutive, surtout les proches du Vice-président et ceux qui ont rejoint le mouvement « Sur les traces d’Houphouët ». D’autres, je pense aux trois observateurs envoyés par Bédié et au Président du Sénat, sont encore dans une posture de dialogue, en espérant qu’ils ne seront pas amenés à choisir.