CPI : Quelle crédibilité après les révélations de Médiapart?

Sous le feu des critiques, la Cour pénale internationale reste pour l’instant la seule alternative internationale pour le jugement de criminels.

Alors que le procès de Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI) se poursuit, l’institution joue sa crédibilité après une enquête de Médiapart parlant de « montage » contre ce dernier.

Il y a trois semaines, le site français Médiapart a publié un article sur des collusions supposées entre l’ancien Procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, la diplomatie française et le pouvoir d’Alassane Ouattara, au lendemain de la crise postélectorale ivoirienne, en 2011. Parlant « d’un montage conçu par l’ex-procureur » pour transférer l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo à La Haye, Médiapart affirme que son arrestation était planifiée  avant même que l’institution ne soit saisie, ce qui remet en cause la crédibilité de la CPI.
Problème d'éthique? Pour le Président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (Lidho), la CPI joue sa survie. Selon Pierre Adjoumani, « la CPI doit apporter des éclaircissements. Nous voulons savoir si ces allégations sont vraies ou fausses. Le fait de mettre en examen deux travailleurs de cette institution ne rassure personne sur sa crédibilité, qui est entachée. Si un montage a été vraiment conçu, ce serait une grande désillusion pour tous les défenseurs des Droits de l’homme, qui voient en cette cour un rempart contre les crimes odieux ». Pour Pierre Dagbo, professeur de sciences politiques à l’Université Félix Houphouët-Boigny, les révélations du site français posent un problème d’éthique. « On se rend compte que la CPI est manipulée par les grandes puissances. Elle n’est plus une justice au service de l’humanité ». Selon le politologue, il faut trouver une autre alternative pour juger les crimes commis en Afrique. « Il appartient aux chefs d’Etat africains de créer une Cour africaine ». Si le bureau du procureur préfère observer le silence, cette thèse est balayée du revers de la main par le Président du Mouvement ivoirien des droits humains. Pour Doumbia Yacouba, à défaut de juridictions nationales fortes, la CPI est la seule instance qui permette aux victimes de crimes contre l’humanité d’être soulagées. « Les pays africains veulent se retirer, mais que proposent-ils ? Une Cour africaine au service de qui ? Les systèmes judiciaires sont inféodés aux partis politiques et il y aura des procès bâclés. C’est parce que les juridictions nationales sont incapables de rendre un jugement équitable qu’elles ont recours à la CPI ». Pour le juriste, même si le fonctionnement de la CPI n’est pas satisfaisant, elle est un mal nécessaire. La Gambie et l'Afrique du Sud, qui militaient pour un retrait, ont révisé leur position et le Burundi est le seul pays africain à s’être retiré. « De 2008 à 2017, nous sommes passés de 108 à 124 Etats parties. Cela est de bon augure », commente Amady Ba du Bureau du procureur.
Adélaïde KONIN

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