Questions autour du rythme de la justice

Faut-il s’attendre à voir comparaître les lieutenants-Colonels Chérif Ousmane et Losseni Fofana?

Bannir l’impunité en Côte d’Ivoire était un engagement des autorités actuelles. Et pourtant, la procédure judiciaire contre les ex-chefs rebelles Cherif Ousmane et Losséni Fofana, ouverte en 2015, n’a pas encore abouti à un procès. D’aucuns continuent de s’interroger sur la lenteur de la justice.

Ils sont soupçonnés d’avoir commis des crimes, notamment à Duékoué et à Yopougon, lors de la crise post-électorale de 2011. Mais jusque-là, aucun procès n’a été ouvert contre Chérif Oumane et Losseni Fofana, deux ex-commandants de zone de l’ex-rébellion. Pendant ce temps, le procès contre l’ex-chef de l’État, Laurent Gbagbo, et son lieutenant Charles Blé Goudé, se poursuit devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye. Cette situation conforte ceux qui, en Côte d’Ivoire ou à l’extérieur, accusent la justice ivoirienne d’être à deux vitesses.

 

Coup de com ? Au nombre des sceptiques, le journaliste et analyste politique André Sylver Konan, proche de l'opposition, pour qui il ne faut pas s’attendre à voir comparaître les chefs de guerre. « Depuis que l’information de leur inculpation a filtré en 2015, aucun autre fait n’est venu confirmer le déclenchement de cette action, au moment où la CPI mettait une énorme pression pour que lui soit livrée Simone Gbagbo. Cela a donné l’impression d’un coup de com. » Il ajoute que « depuis la nuit des temps, aucun homme ayant perdu une bataille n’a réussi à faire juger le vainqueur et aucun vainqueur ne s’est jugé lui-même ».

À l'opposé de cette opinion, Joël N’Guessan, porte-parole du Rassemblement des républicains (RDR), estime que « pour instruire le dossier, ne serait-ce que d’une seule personne, il faut des mois et des mois. Or, la crise post-électorale que nous avons vécue implique de nombreuses personnes accusées de crimes dans les deux camps. Alors pourquoi veut-on que la justice aille au rythme de nos émotions politiques ? » Quant à une prétendue impunité dont bénéficieraient des proches du pouvoir, le porte-parole ressasse l’une de ses formules connues : « le président Ouattara fait ce qu’il dit. Il y aura la justice pour tous. Il l’a promis, cela sera fait pendant qu’il est au pouvoir, ou après lui ». Pour cet ancien ministre des Droits de l’Homme, « il ne faut pas bâcler les procès afin d’éviter que survienne une autre guerre qui pourrait être déclenchée par les proches des victimes, par soif de vengeance ».

                                                                                                                                      

 

 Benoît TANOH

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