Trois questions à

Pr N’Guessan Kouamé, Secrétaire national de la CNEC, plusieurs fois président de jury pendant le Bac

Aujourd’hui, comment qualifierez-vous la tricherie ?

Cette une pratique que nous avons toujours condamnée. C’est une chose de laquelle les élèves doivent se détourner, parce qu’elle n’honore pas le diplôme pour lequel ils viennent composer.

A-t-elle pris de l’ampleur en Côte d’Ivoire?

Malheureusement, la pratique gagne du terrain, malgré les efforts du gouvernement.  De plus en plus de candidats se tournent vers la facilité parce qu’ils voient leurs amis le faire impunément. Ce n’est pas une pratique encourageante pour le niveau général des élèves, que beaucoup dénoncent déjà comme faible.

Qu’est-ce qui pourrait expliquer la prolifération du phénomène ?

Beaucoup de raisons sont invoquées. Vous avez vu que le gouvernement a interdit le port de téléphone portable par les élèves dans les centres d’examens. C’est l’un des outils les plus utilisés pour tricher. Mais il y a bien d’autres causes, notamment la fuite de sujets et les réseaux organisés de tricherie. Le gouvernement fait des efforts qu’il faut déjà saluer. La sensibilisation continue dans les établissements scolaires, mais elle doit être faite à tous les niveaux. Il faut parvenir à démontrer aux élèves ce que c’est que le mérite, et, par conséquent, que le fait de tricher ne paie pas.

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