Taux de participation au scrutin : Le principal enjeu

Les deux candidats en lice à la présidentielle multiplient meetings et conférences pour séduire les électeurs. Mais le principal enjeu du scrutin, en dehors de l’aspect sécuritaire, sera le taux de participation. Il était de plus de 80% en 2010 et de 52% en 2015.

Les différentes organisations qui vont observer le scrutin du 31 octobre s’activent. Cette année, l’Union européenne n’enverra pas d’observateurs, mais la CEDEAO et plusieurs organismes africains et nationaux ont commencé à prendre leurs quartiers à Abidjan et dans les différentes zones et à déployer leurs représentants.

Au niveau national, le Conseil national de défense des droits de l’homme (CNDH), de même que des ONG comme la Convention de la société civile (CSI) ou encore la POECI, et bien d’autres, seront là, aux côtés de la CEDEAO. Avec deux candidats en lice, Alassane Ouattara et Bertin Kouadio Konan, comme on le dit à Abidjan, « y’a pas match ». Alassane Ouattara est largement favori et l’enjeu ici sera le taux de participation. En 2010, avec la présence de trois gros poids politiques dans le jeu, l’on avait enregistré un taux de participation de plus de 83%. Le scrutin de 2015, qui opposait Alassane Ouattara, Pascal Affi N’Guessan, Bertin Kouadio Konan et bien d’autres candidats, avait enregistré un taux de participation de 52%. Avec le boycott actif actuel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et du Front populaire ivoirien (FPI), les observateurs spéculent déjà sur le nombre de votants. « Le taux pourrait être influencé par plusieurs paramètres. Avec le boycott du retrait des cartes d’électeurs par l’opposition, il est certain que certaines populations, par peur de représailles dans certaines zones sensibles, ne prendront pas part au scrutin. Et, plus ou moins, nous avons déjà une cartographie de ces zones », explique une source diplomatique. Au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la paix et la démocratie (RHDP), l’on semble conscient de cela et les appels au retrait des cartes d’électeurs se multiplient. À date, moins de la moitié des cartes a été retiré, selon une source à la Commission électorale indépendante (CEI). « Mais cela n’est pas vraiment un problème. Les cartes seront disponibles le jour du scrutin et une personne inscrite sur la liste électorale pourra voter avec sa carte nationale d’identité », précise notre source. Selon cette dernière, après les violences de ces derniers jours, la CEI travaille à renforcer son dispositif dans les « zones à risques et / ou chaudes », afin de permettre aux citoyens ivoiriens de s’exprimer librement dans les urnes. Malgré toutes ces mesures, le taux de participation ne saurait certainement atteindre celui, record, de 2010.

Yvann AFDAL

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