Comment appréhendez-vous les attaques des commissariats ?
Il est paradoxal de constater que les commissariats et les brigades de gendarmerie,censés nous protéger, fassent l’objet d’attaques et qu’aucune politique criminelle liée à cela ne soit adoptée. Pourtant, ces attaques menacent la sureté de l’Etat, d’autant qu’après la longue crise que nous avons connue, le pays souffre encore de dysfonctionnements au niveau sécuritaire.
Quelles dispositions devraient être prises, de votre point de vue ?
Il faut prendre des dispositions pour avoir au moins un périmètre de sécurité et un appui extérieur, surtout que les policiers sont peu armés. Nous sommes dans un contexte à plusieurs inconnues, avec de plus en plus de mécontentement, des prisonniers de guerre, des réfugiés, le procès Gbagbo, des contradictions internes.Tout cela met à mal le système. Si des dispositions sérieuses ne sont pas prises, on peut s’attendre au pire à n’importe quel moment.
Comment expliquez-vous la persistance du phénomène des microbes ?
C’est un drame incompréhensible. J’ai fait un mémoire sur la question. Quand vous prenez une commune comme celle de Yopougon, vous voyez que les microbes opèrent par zone. La drogue est vendue par zone. On n’a pas besoin de trois « Opérations épervier » pour éradiquer ce phénomène. Décembre approche. La criminalité prendra de l’ampleur. Il y aura aussi forcément de nouvelles formes de criminalité et il faudra une lutte sérieuse pour y mettre fin définitivement.