Les sanctions disciplinaires sont-elles encore de mise dans notre armée ?
Les sanctions disciplinaires font partie du Code militaire. C'est un élément fondamental du fonctionnement des armées, et donc de la nôtre. Le Président de la République a pris une ordonnance pour en simplifier les applications, de même que le Commissaire du gouvernement l'a rappelé aux élèves officiers d'active. Même si nous avons vécu des mutineries cette année, les sanctions restent de mise
Peut-on encore parler d’une armée à double vitesse avec ce mélange de FDS et de FAFN ?
On n’efface pas une décennie de crise et des combats violents d’un coup de baguette magique. Les soldats FAFN ont pris de l'ampleur dans le système de défense, au détriment des FDS, en plus des 12 millions de francs CFA qu’ils ont empochés. Progressivement, le gouvernement rectifie le tir. Le Général Sékou Touré et son adjoint sont des ex FDS. Les sous-officiers ex FDS ont bénéficié d'avancements, tout comme ceux des FAFN. Cela montre que la question de l'homogénéité des troupes est au cœur des préoccupations.
Comment jugez-vous le capital de confiance entre l’armée et les populations ?
Il s'est effrité avec les mutineries. C'est à l'armée désormais de multiplier les gestes pour restaurer cette confiance. Il faut par exemple des actions civilo-militaires, des journées portes ouvertes et des bivouacs avec des associations de jeunes pour refaire une bonne image de l’armée.