Jusque-là, Affi semblait épargner Laurent Gbagbo des critiques et il lui reconnaissait une certaine autorité tout au moins morale. Mais il a franchi un cap la semaine dernière. Il n’a guère épargné Laurent Gbagbo. On peut croire qu'à moins d’être impossible, la réconciliation entre les deux devient vraiment difficile.
Que peut être le rôle de Simone dans cette nouvelle ère qui s'ouvre au FPI?
Il faut avouer que la reprise en main du parti par Laurent Gbagbo et le rôle central qu’il confie à Assoa Adou laissent peu de marge de manœuvre à Simone. Il serait difficile de lui prévoir un rôle central dans la réconciliation entre les branches voire au sein du parti. Mais la suite du procès Laurent Gbagbo ou l’éventualité de sa non-candidature peuvent remettre Simone au cœur du dispositif.
Le FPI ne fait-il pas le lit de ses adversaires politiques?
Le plus embarrassé est sans doute Bédié. Son projet de plateforme et d’armada invincible prend un coup dans l’aile. Un FPI réunifié est plus à même de peser or aller dans la plateforme avec une branche pourrait provoquer l’ire de l’autre et reconnaître Laurent Gbagbo pose un problème juridique. Le RHDP peut donc se frotter les mains. Il est évident pour la mouvance présidentielle qu’un FPI divisé et en lambeaux est une bonne affaire. Sauf que Guillaume Soro pourrait être une offre pour certains socialistes déçus du spectacle. Sa proximité avec la FESCI et le fait qu’il ait clairement affirmé être de gauche sont des atouts en cas de déliquescence du FPI.
Ouakaltio OUATTARA