Présidant le premier Conseil des ministres du gouvernement Amadou Gon Coulibaly II, Alassane Ouattara, a fixé des objectifs précis à une équipe homogène caractérisée par des ministres du gouvernement précédent mais aussi le retour de certains.
Entre véhicules aux plaques d’immatriculation jaunes (réservée à l’administration) et bleues (pour les particuliers), le premier Conseil des ministres AGC II s’est tenu le mercredi 11 juillet. Certains qui foulaient pour la première fois les portails du palais présidentiel se sont quelque peu égarés avant d’être rattrapés par des fonctionnaires et membres du protocole de la Présidence.
Top départ Pas le temps de patienter pour chacun des nouveaux membres de ce gouvernement. Installés, ils ont tous reçu leur feuille de route et savent déjà que la tâche qui les attend est lourde. « Ce gouvernement est appelé à faire face spécifiquement à des grandes problématiques d’actualité que sont : l’accès à l’eau potable pour tous, l’assainissement de nos villes, l’amélioration du cadre de vie face à la forte urbanisation, la poursuite et l’intensification de la lutte contre la pauvreté, l’accroissement des investissements privés et la promotion des PME ». Tel est le décor planté par le Président de la République Alassane Ouattara qui a aussitôt indiqué que sa nouvelle équipe est astreinte à une « obligation de résultats ». Deux ans avant la fin de son mandat, Ouattara réussira-t-il sur ces différentes questions présentées comme des tâches noires de ses deux mandats de cinq ans ? La nouvelle équipe, dont certains membres ont « sabrer le champagne » à l’annonce de leur nomination, devront retrousser leurs manches car les Ivoiriens attendent beaucoup d’eux particulièrement à une période où plusieurs défis s’imposent au gouvernement.
Plus politique que technocrate « Un gouvernement de combat » selon l’expression du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly. Mais, notent certains observateurs, « pas forcément avec des technocrates. C’est dire que l’action politique pourrait primer sur certaines actions de développement ». Plus technocrate, le Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, le Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion de l’Investissement privé, Emmanuel Esmel Essis et le Secrétaire d’Etat auprès du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, chargée des Droits de l’Homme, Aimée Zébéyoux devraient pouvoir apporter un appui plus technique à leurs différents ministères sur des dossiers spécifiques, moins politiques et plus portés sur des actions de proximité. En dehors de ces derniers, les autres ministres, même pour ceux qui évoluent dans leur domaine respectif, verront leurs actions marquées de la griffe du marketing politique.
Malick SANGARÉ