Ne trouvez-vous pas qu’il y a une exagération dans vos revendications ?
Dire que les enseignants exagèrent en faisant grève est faux. Nous avons toujours dit que la signature de la trêve sociale ne signifiait pas la fin des grèves. Qu’est-ce que nous n’avons pas fait pour être écoutés ? On ne nous a jamais reçus. Nous n’avons pas eu d’interlocuteur. Le COSEF - CI a entamé plusieurs démarches auprès des autorités afin d’être entendu, sans succès.
Vous avez finalement enfin démarré les négociations ?
Oui, nous avons abordé lundi la question de la suppression des cours le mercredi et les autres points seront traités au fur et à mesure.
Les Ivoiriens estiment que vous n’êtes jamais satisfaits…
Ceux qui pensent que nous ne sommes jamais satisfaits, demandez-leur combien d’entre eux peuvent louer une maison à Abidjan avec 40 000 francs CFA ? Dites au gouvernement de construire des maisons qu’on pourra louer à ce prix et nous cesserons de nous plaindre. Pour les gens qui disent également que nous sommes envieux, je rappelle que nos revendications n’ont rien à voir avec celles des autres corporations. C’est depuis 2007 que nous avons commencé à parler d’indemnités de logement. Les forces de l’ordre, par exemple, ont fait cette doléance bien après.