Plus en activité pour la plupart, les retraités de la fonction publique continuent pourtant à se faire entendre, pour l’amélioration de leurs conditions de vie.
Impôt sur les pensions, arriérés, etc. Tout comme les travailleurs, les retraités de la fonction publique veulent faire partie du deal tissé entre le gouvernement et les fonctionnaires. Bien que les pensions aient été revalorisées, il y a quelques années, ces personnes âgées veulent plus. Victimes du blocage des émoluments liés aux avancements indiciaires, le Collectif des Fonctionnaires retraités après trente années de service (COFRETAS) réclament le paiement des effets financiers de leurs avancements indiciaires depuis 1988.
« C’est quelque chose que nous attendons depuis des décennies. Le paiement effectif des effets financiers des avancements indiciaires dus aux fonctionnaires à la retraite depuis 1988 », souligne Konan Kouassi Denis, président de la COFRETAS. Du ministère de la Fonction publique en 2012 à son homologue de l’Economie et des finances en 2013, sans omettre le ministère de l’Emploi en 2014 et le Conseil national des droits de l’homme, l’Association souligne avoir fait feu de tout bois au fil des audiences pour se faire entendre.
Légalité
Résultat des courses ? « La légalité et la légitimité de notre requête a été reconnue mais tout se passe comme si nous n’existions pas. Nous avons le sentiment qu’on n’est pas écouté parce qu’on n’a pas de moyens de pression sur l’Etat parce que quand il s’agit des syndicats qui sont en activité, l’Etat s’empresse de recevoir les responsables », souligne-t-il. Si le déblocage des salaires indiciaires des fonctionnaires en 2015 avait ravivé la flamme d’un espoir, c’est le statu quo pour ces milliers de retraités dont le montant des avancements se chiffre pour certains en dizaine de millions. Dans les faits, l’Etat a plus urgent à régler. Rien que les doléances de la trêve sociale liées aux fonctionnaires en activité, sont un casse-tête. Les Centrales syndicales Humanisme (CSH), puis Dignité ont successivement hérité du dossier, d’après Denis Konan. Mais ces structures, à l’entendre, ont préféré prioriser d’autres problèmes.
En plus de cela, le COFRETAS sollicite le paiement du treizième mois aux retraités à l’instar des fonctionnaires en activité. Le Collectif demande surtout un alignement des retraités sur toutes les décisions relatives à l’augmentation des salaires des fonctionnaires en activités à l’exception des indemnités liées aux fonctions. Des demandes sommes toute peu réalistes pour qui démontre combien la gestion du travailleurs est délicate pour un Etat. Car, elle se poursuit même après la retraite.
Jonathan Largaton