Examens : Quelles nouveautés pour les candidats ?

Les élèves redoublent d’imagination à chaque examen.

Depuis toujours, les autorités ont tenté de mettre en place le meilleur outil, la meilleure stratégie pour combattre la fraude et permettre aux candidats de composer avec célérité. Mais jusqu’où s’arrête l’efficacité de ces innovations ?

L’instauration de la délibération assistée par ordinateur, en 2015, a été l’une des premières innovations introduites dans les examens à grand tirage, notamment le Baccalauréat. Même si elle a été diversement appréciée par bon nombre d’acteurs du système éducatif ivoirien, pour les autorités il s’agissait de réduire les cas de fraudes. Et ça ne s’est pas arrêté là. En 2017, la Direction des examens et concours (DECO) a permis le tirage en ligne des convocations aux épreuves écrites et sportives et de celles des épreuves pratiques, orales et écrites. Pour Mariam Dosso, la Directrice de la DECO, l’idée était d’aboutir à plus de célérité, d’équité, de justice dans les examens scolaires en renforçant la crédibilité des évaluations et des diplômes sur le plan national et international. Si ces efforts ont été diversement interprétés, l’objectif principal, qui est de lutter contre la fraude, n’a jamais été perdu de vue.

Incapacité L’année dernière, le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle a décidé de faire un pas supplémentaire dans ce sens. Plus besoin pour le candidat de mentionner son nom sur sa feuille de copie. Ainsi, l’on ne verra plus ni le patronyme des élèves ni la provenance des copies. L’élève n’a plus besoin non plus d’inscrire le nom du centre de composition. Tout ce qu’il faut, ce sont six éléments : le numéro matricule, la signature du candidat, le numéro de table, la signature des deux surveillants et un code de composition de seize éléments. La décision d’interdiction des téléphones portables dans tous les centres d’examens, qui a été longuement ressassée, vient d’être étendue aux examinateurs. Il n’y a que le président du jury qui a désormais droit à un téléphone portable pendant les examens à grand tirage. Placée au centre des attentions aujourd’hui, il apparait clairement que cette mesure ne sera pas la dernière dans la longue lutte contre la tricherie scolaire. Mais, pour des acteurs comme le Comité des élèves et étudiants de Côte d’Ivoire (CEECI), il est temps que ces innovations touchent également le haut sommet. Le principal artisan de la tricherie n’étant plus seulement l’élève, les moyens pour contourner le phénomène doivent être élargis à tous. En attendant, la véritable menace demeure l’Internet.

Raphaël TANOH

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