Finalement, peut-on dire que Mariam Dao Gabala est le remède du football ivoirien ?
Mariam Dao Gabala n’est pas le remède du football ivoirien. Elle est la présidente du comité de normalisation, mis en place par la FIFA pour gérer la transition pendant un an. Elle a un cahier de charges clairement défini. Elle doit le respecter et le dérouler. En plus de la gestion des affaires courantes de la FIF, d’où la relance des compétitions au plan national, elle doit procéder au toilettage des textes pour évacuer les confusions et interprétations là où il y en a et organiser l’assemblée générale élective.
Ses réformes engagées vont-elles permettre au football local de sortir de sa longue crise ?
Elle n’a pas de réformes à engager. Elle a juste à mettre autour d’une même table, les acteurs du football ivoirien. Elle doit être à la fois diplomate, juste et juge. Elle doit allier souplesse et rigueur. Elle doit parfois trancher dans le vif pour avancer.
Les acteurs du football local, vont-ils lui faciliter la tâche ?
Elle n’aura pas la tâche facile. Les intérêts sont trop divergents. On a quitté le terrain du Sport. On est désormais dans le champ des intérêts personnels, de l’amour-propre, de l’orgueil et des egos. Les clans sont étanches et la bataille grande. C’est à elle de faire preuve de hauteur d’esprit, de rigueur, de neutralité, de justice pour éviter l’interprétation de ses faits et gestes, ses actes et ses décisions. De sa capacité d’écoute et de prise de décision dépendront le succès de sa mission.