Trois questions à

Adama Yéo, porte-parole ces chargeurs, Président du Groupement des chauffeurs de Côte d’Ivoire

On vous qualifie de racketteurs dans les gares routières. Est-ce vrai ?

C’est une qualification injuste. Nous sommes des chargeurs organisés. Nous travaillons en tant que tels, dans le respect des lois. Les chargeurs sont autorisés par les chauffeurs eux-mêmes. Nous les aidons à charger leurs véhicules contre des commissions. Ce qui se dit à notre sujet est une simple déformation de la vérité.

Depuis le meurtre d’un gendarme à Yopougon, certains maires traquent les chargeurs, qu’ils traitent d’illégaux et de « gnambros ». Comment vivez-vous cela ?

Nous assistons hélas à cette traque. Plusieurs chargeurs ont été chassés des gares. Mais certains reviennent. Il ne s’agit que d’une mesure qui concerne seulement Yopougon. Et nous disons qu’il faut faire la différence entre les individus qui se postent dans les rues pour encaisser des sommes auprès des chauffeurs et nous. Ce sont ces individus qui nous salissent. Nous continuons d’exercer dans la discipline.

N’est-il pas temps de mettre fin à cette activité, avec le désamour des autres acteurs du transport qui grandit à votre sujet ?

Comme je viens de le dire, nous ne sommes pas des gens violents. Nous sommes d’accord avec le fait que les autorités chassent les individus qui salissent notre corporation. Les chargeurs, les vrais, sont dans les gares, et non dans les rues.

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