À partir de la fin la du 1er trimestre 2017, le système de passation des marchés publics sera entièrement dématérialisé en Côte d’Ivoire. Cette disposition vise à permettre plus de célérité et la réduction des délais.
Une grande réforme verra le jour à la fin du premier trimestre 2017 dans le domaine de la passation de mar- chés publics avec la dématérialisation du système. L’un des objectifs recherchés à travers cette innovation est d’apporter beaucoup plus de célérité dans l’accès à la commande publique. Le gouvernement souhaite ainsi atteindre un temps d’attente en dessous de 90 jours, contre 320 en 2013 et entre 120 et 130 en 2016. L’information a été livrée, le 29 novembre dernier, par Abdourahmane Cissé, alors ministre auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’État, lors de la présentation du budget 2017 devant la commission des Affaires économiques et financières de l’Assemblée nationale. Si l’on en croit les pouvoirs publics, pour accéder à la commande publique, les entreprises n’utiliseront désormais que des documents standards disponibles en ligne. Avec pour avantage l’accélération du délai de transmission des dossiers à remplir. Autres nouveautés : l’ensemble des documents ne sera plus exigible lors du dépôt du premier dossier, et pour 2017, aucun frais ne sera exigé pour obtenir un document aux impôts, le dossier constitué pouvant servir sur une année », avait précisé le ministre.
Accueil favorable
Pour Désiré-Stanislas Tanoh-Kouaho, responsable commercial d’une jeune entreprise qui fait ses premiers pas dans le secteur des solutions d’énergie et de télécommunications pour l’habitat et le tertiaire, « il s’agit là d’une très bonne nouvelle ». « Cela va nous éviter de faire de longues queues pour avoir accès aux documents pour soumissionner». Désormais, avec une connexion Internet, les entreprises pourront avoir accès en temps réel aux informations, alors qu’avec le journal des marchés publics qui se vend au ministère des Finances, l’accès était quinzomadaire. L’un des autres objectifs de la numérisation est de mettre définitivement fin à la corruption, « une plaie qui, il faut le reconnaitre, avait déjà commencé à diminuer progressivement grâce aux efforts de transparence initiés sous l’impulsion du gouvernement », affirme M. Tanoh-Kouaho. Se réjouissant, il estime que « pour les petits poucets, cela constitue une opportunité permettant de compétir aux côtés des entreprises qui ont déjà de l’expérience dans certains domaines d’activité ».
Benoît Tanoh