Avoir de l’eau au robinet est le souhait de tous, mais, lorsqu’elle s’avère impropre à la consommation, les choses deviennent difficiles. Malheureusement, la mauvaise qualité de l’eau distribuée aux ménages est une réalité que vivent quotidiennement certaines populations.
« L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie ». Cette citation de l’écrivain et poète français Antoine de Saint-Exupéry montre clairement l’importance de cet élément, essentiel à la vie et condition sine-qua-non de la santé humaine et du bien-être, ainsi que de la préservation de l'environnement. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année, des millions de personnes, en majorité des enfants, meurent de maladies liées à une qualité médiocre de l’eau. Des chiffres qui donnent froid dans le dos, quand on sait qu’en Côte d’Ivoire, la qualité n’est toujours pas au rendez-vous partout. Le mécontentement des populations semble ne pas trouver d’écho favorable auprès des opérateurs du secteur, qui essaient tant bien que mal de trouver des solutions.
Qualité désastreuse De l’eau rougeâtre, jaunâtre ou encore blanchâtre, avec des dépôts boueux accompagnés d’une odeur pestilentielle. Certains habitants du district d’Abidjan et de plusieurs villes de l’intérieur du pays sont malheureusement confrontés tous les jours à cette réalité lorsqu’ils ouvrent leur pompe ou leur robinet pour recueillir le précieux liquide qui servira aux différentes tâches ménagères. Cette situation, qui perdure depuis plusieurs années, ne cesse d’être décriée et les victimes pointent du doigt la Société de distribution d’eau en Côte d’Ivoire (SODECI), censée assurer la bonne qualité de l’eau qu’elle offre. Sa notoriété en a déjà pris un coup, surtout lors du scandale de janvier 2017, quand, dans la commune de Port-Bouët, une épidémie de diarrhée s’est emparée des habitants suite à des résidus fécaux et autres eaux usées qui se sont mélangés à l'eau courante dans une installation de cette commune. Le directeur de la qualité eau de la SODECI, Aw Sadat, s’était alors engagé à garantir de l’eau potable aux populations ivoiriennes, conformément aux standards internationaux et à un plan de gestion de la sécurité sanitaire. « Dans le contrat qui lie la SODECI à l’État de Côte d’Ivoire, l’eau distribuée doit répondre aux critères de potabilité de l’OMS. C’est ce qui est appliqué dans notre pays », affirme-t-il, avant d’ajouter qu’environ 175 000 analyses sont effectuées chaque année sur 150 paramètres. « Nous effectuons un auto-contrôle continu de la qualité de l’eau, en sortie des usines de production, sur le réseau de distribution et jusqu’au robinet du consommateur. Toutes les dispositions sont prises pour que l’eau qui arrive chez l’abonné soit de bonne qualité », conclut-il.
Anthony NIAMKE