Les crises qui ont perturbé le pays en début d’année n’ont pas véritablement impacté les affaires en Côte d’Ivoire, qui a su vite relancer sa machine et se classe deuxième des pays les plus riches d’Afrique francophone.
Le 31 octobre, annonçant son départ pour les États-Unis d’Amérique afin d’y recevoir un don dans le cadre du Millenium Challenge, le Président Alassane Ouattara indiquait que « le pays se portait bien et était au travail ». Le nouveau rapport Doing Business ne le contredit pas, même si d’énormes efforts restent encore à faire
Top 10 Touchée par une baisse de 35 % des cours mondiaux du cacao, la Côte d’Ivoire, deuxième économie de l’Afrique de l’ouest, devrait connaitre la troisième plus forte croissance au niveau mondial, juste derrière l’Ethiopie et le Myanmar. Selon le classement 2017 de la Banque Mondiale des pays les plus riches d’Afrique, la République démocratique du Congo est le pays qui a le produit intérieur brut le plus important en Afrique subsaharienne francophone. Elle est suivie par la Côte d’Ivoire dans ce tableau, rendu public le 31 octobre. L’économie ivoirienne pourrait franchir la barre des 38 milliards de dollars cette année. Le pays est suivi par le Cameroun, avec un volume d’activités évalué à plus de 32 milliards de dollars, le Sénégal (16,963 milliards dollars), le Gabon (16,186 milliards de dollars), l’île Maurice (14,4 milliards), le Burkina Faso (14,2 milliards dollars) et le Mali (13 milliards de dollars). Le Bénin, qui au terme de l’exercice 2017 devrait enregistrer un PIB avoisinant les 10,4 milliards de dollars et Madagascar, avec 10,3 milliards, ferment ce Top 10 francophone africain.
Le rapport du Groupe de la Banque mondiale Doing Business 2018 mesure la réglementation des affaires et son application effective dans 190 économies du monde, et dans certaines villes, au niveau infranational et régional. Les indicateurs présentés et analysés évaluent la réglementation des affaires et la protection des droits de propriété, ainsi que leurs effets sur les entreprises, plus particulièrement petites et moyennes. Selon les experts de la Banque mondiale, ils permettent de déterminer le degré de réglementation, comme le nombre de procédures nécessaires pour créer une entreprise ou pour enregistrer un titre de propriété commerciale. Ils évaluent également les conséquences, telles que les délais et coûts nécessaires pour exécuter un contrat, l’accomplissement des procédures de faillite, ou l’importation et l’exportation des marchandises.
Selon Doing Business 2018, les économies d’Afrique subsaharienne détiennent pour la deuxième année consécutive le record du nombre de réformes mises en œuvre pour améliorer l’environnement des affaires.
Ouakaltio OUATTARA