Guy Célestin Akrou : L’homme de l’économie informelle

À seulement 40 ans, l’entrepreneur rêve de conquérir le marché des entreprises informelles.

Dans un pays où l’économie informelle est très forte, la problématique d’organisation de ce secteur reste une préoccupation majeure. C’est le défi de Guy Célestin Akrou, qui y voit une mine d’or.

 

Son constat, il le fait dès l’obtention du BTS : les prestations des cabi­nets d’assistance et de conseil sont orientées vers les entre­prises et les PME formellement constituées. Résultat, toutes les autres constituent une mine d’or délaissée, estime Guy Cé­lestin Akrou. Surtout dans un contexte où, selon une étude de la Banque mondiale, 8 mil­lions d’habitants de la Côte d’Ivoire exercent dans le sec­teur informel et contribuent à plus de 35% du PIB.

Premiers pas difficile S’il assiste plusieurs clients du secteur informel en 2007, il se rend compte très vite de ses faiblesses. « Je manquais d’expérience professionnelle pour faire face à certains be­soins exprimés par la clien­tèle», reconnaît-il. Pour y palier, il se fait recruter chez Adiscom à San Pedro en 2008, en tant qu’assistant comptable, et gravit rapidement les échelons pour atteindre le poste de res­ponsable financier en 2013.

L’envol L’expérience acquise, il quitte cette entreprise et lance AK World Business Ser­vice, un cabinet de stratégie dont les services sont orientés vers le secteur formel, et ini­tie le projet IDE : Inducteur de développement économique. Il s’agit pour lui d’une approche dynamique de transformation de l’économie informelle en économie formelle, avec pour effet la création de valeur et d’emplois. Avec un effectif de six employés, ce chef d’entre­prise accompagne met à la disposition de ses clients des outils simplifiés de gestion. S’ils sont une centaine aujourd’hui, il compte rapidement atteindre la barre des 1 000. Face aux pre­miers financements familiaux qui ne suffisaient plus, Guy Cé­lestin, 40 ans, s’est tourné vers les compétitions de jeunes entrepreneurs, dans l’espoir de récolter des subventions. C’est ainsi qu’il décrocha le Prix services de la CGECI Aca­demy 2016, avec à la clef un chèque d’un million de francs CFA, et également le prix Alas­sane Ouattara du jeune entre­preneur, organisé par le district d’Abidjan et doté de deux mil­lions. « Aujourd’hui, avec tous ces prix, nous avons plus de crédibilité auprès des institu­tions de financement », se ré­jouit-il, tout est restant discret sur son chiffre d’affaires.

Ouakaltio OUATTARA

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