Janngo, société ivoirienne créée par Fatoumata Ba, se veut la start-up des start-ups. Avec des investisseurs et partenaires de renom, cette société de capital-risque développe aussi ses propres produits.
Lorsque Fatoumata Ba crée Janngo en 2018, elle n’a pas encore 30 ans, mais déjà une longue expérience de l’entrepreneuriat numérique après avoir travaillé notamment chez Jumia, leader du e-commerce en Afrique. Janngo est un fonds d’investissement dit « à impact », c’est-à-dire où les effets d’une entreprise sur la société sont aussi importants que ses profits.
« Nous avons deux motivations. La première est de créer des champions digitaux panafricains qui aient un business model pérenne et soient économiquement viables. La deuxième est de répondre à des problématiques sociétales importantes, comme l’accès à des services essentiels pour le plus grand nombre d’Africains, l’accès au marché pour les PME ou encore la création d’emplois », explique Fatoumata Ba.
Lendemains meilleurs Janngo signifie en langue peul « Demain ». La startup veut grâce à la technologie, répondre à des situations concrètes, comme l’accès aux produits essentiels pour les consommateurs, tout en créant des emplois directs et indirects. Elle se veut celle qui en lance d’autres. « Nous voulons créer de futurs champions dès l’étape zéro. « Janngo capital startup funds a comme investisseur institutionnel principal la Banque européenne d’investissement, avec un investissement de quinze millions d’euros », indique Fatoumata Ba. « Nous avons aussi par ailleurs des acteurs privés qui voient dans l’Afrique un continent d’avenir sur la scène technologique. C’est par exemple le cas de la famille Mulliez (fondatrice du groupe Auchan), qui a investi dans notre premier véhicule financer, levé et lancé dès 2018 ». Il y a plusieurs mois, Janngo est parvenue à lancer sa toute première plateforme digitale en Côte d’Ivoire, Jexport. Elle permet aux acteurs économiques locaux d’exporter au meilleur prix dans le monde entier et aux transporteurs de massifier les volumes, de réduire les coûts et d’optimiser leur capacité de transport. L’entreprise semble être sur de bons rails et Fatoumata Ba est optimiste pour son avenir de grosse entreprise ivoirienne d’ici quelques années.
Anthony NIAMKE