Pour l’économie ivoirienne, la filière sucre demeure l’un des piliers stratégiques et a les yeux rivés sur ses lendemains. Outre les problématiques climatiques et énergétiques auxquelles la filière est déjà confrontée, elle doit faire face aux problèmes de compétitivité liés à des coûts de productions élevés, à la petite taille des usines et à la fraude. Une étude menée par le ministère du Commerce et de l’industrie en 2019 a révélé la mauvaise forme du secteur, malgré les hausses successives du chiffre d’affaires. Des facteurs qui ont d’ailleurs conduit les industriels du secteur sucrier à solliciter l’aide de l’État pour la sécurisation de leurs investissements et l’amélioration de leur productivité.
« Le gouvernement a décidé d’engager le renforcement de l’industrie sucrière à travers des contrats-plans, à réaliser les investissements nécessaires pour augmenter la capacité des sociétés Sucaf-CI et Sucrivoire, en vue d’améliorer leur productivité, leur compétitivité et de réaliser l’autosuffisance en sucre, de même qu’à garantir des prix compétitifs pour les ménages dans le cadre de la lutte contre la vie chère », explique le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Selon lui, les contrats-plans devraient permettre d’augmenter la production de sucre des deux entreprises, qui devra passer de 206 037 tonnes en 2021 à 255 091 tonnes en 2025. Le coût de cet investissement est de 151 milliards de francs CFA sur la période 2021 – 2025, dont 71,332 milliards de francs CFA pour Sucaf-CI et 79,731 milliards de francs CFA pour Sucrivoire.
Anthony NIAMKE