Les entreprises de Côte d’Ivoire ont du mouron à se faire. Pour compenser les effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 sur les finances publiques en 2020, le gouvernement a choisi d’accroître significativement la pression sur elles en 2021. Et pour cause, l’objectif premier de la politique budgétaire pour cette nouvelle année sera d’accroître de manière significative le taux de pression fiscale. En la matière, l’objectif du gouvernement est de faire passer ce taux de 11,9% du Produit intérieur brut (Pib) en 2020 à environ 13% en 2021. De quoi engranger, en volume, quelques 340 milliards de francs CFA supplémentaires. Cette option a été jugée « bienvenue » par le Fonds monétaire international (Fmi) lors de la dernière revue des accords de l’institution avec la Côte d’Ivoire. L’arsenal des dispositions génératrices de gains budgétaires déployé à cet effet comprend « l’institution de nouveaux impôts et taxes, le rétablissement de certains impôts anciennement exonérés, la hausse des taux de certains autres… », relève la Fédération nationale des Industries et services de Côte d’Ivoire (FNISCI) dans une note à l’attention de ses membres lue par Financial Afrik. Les secteurs principalement visés sont, entre autres, l’agro-industrie, l’industrie cosmétique et l’industrie alimentaire. « La politique budgétaire de l’État pour 2021 tend à compenser les effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 sur les finances publiques plutôt qu’à stimuler l’investissement et à motiver des réponses innovantes aux faiblesses structurelles de l’économie nationale », déplore la FNISCI.
Ange Stéphanie DJANGONE