La Côte d'Ivoire et le Ghana, les deux géants mondiaux du cacao, font face aujourd'hui à des difficultés de taille, le changement climatique, la recrudescence de certaines maladies, l’instabilité des cours mondiaux du cacao, etc. Afin de favoriser le découplage entre cacaoculture et déforestation, tout en contribuant à la restauration des cacaoyères dégradées, l'École supérieure d'agronomie de l'INP-HB, quatre universités ivoiriennes, une université ghanéenne et deux ONG ont décidé de s’associer, avec d'autres partenaires, au sein du projet « Cocoa4Future ». Ils ont signé le 19 janvier avec le CIRAD, un accord de consortium qui définit les modalités d'intervention de ce projet, financé par le programme DeSIRA (Development smart innovation through research in agriculture) de l'Union européenne à hauteur de 6 millions d’euros et pour 1 million d’euros par l'Agence française de développement (AFD). « « Cocoa4future » vise à identifier les systèmes de cacaoculture les plus performants et à inventer avec les cacaoculteurs et les acteurs de la filière des modèles technico-économiques et organisationnels durables qui garantissent des conditions de vie décentes aux producteurs », affirme Patrick Jagoret, agronome au CIRAD et coordinateur du projet. « Une quinzaine de sites, répartis entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, seront suivis à la loupe ». 150 parcelles feront l'objet de contrôles réguliers, en termes de services écosystémiques, productions et résilience au changement climatique ou aux maladies. Jusqu'à 2025, les partenaires évalueront les performances agronomiques, écologiques et socio-économiques des systèmes de cacaoculture présents en Afrique de l'Ouest.
Anthony NIAMKE
JDF TV
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