Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), l’USAid et la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire organisent les 6 et 7 avril, à Korhogo, un symposium sur la mangue. Une aubaine pour les producteurs, transformateurs et exportateurs, qui auront l’occasion d’échanger avec les acheteurs internationaux, notamment américains.
Korhogo, capitale du Poro, accueille du 6 au 7 avril, un symposium sur la mangue. Une initiative du projet West Africa trade and investment hub, structure américaine œuvrant pour l’accroissement des exportations de produits agricoles. Il s’agira de favoriser des relations d’affaires entre les acteurs locaux de la filière et de gros acheteurs internationaux, notamment américains. Une semaine avant ces assises, le gouvernement a opportunément approuvé l’ouverture d’une ligne budgétaire annuelle pour le traitement phytosanitaire des vergers contre les mouches des fruits, et il a été décidé « du préfinancement par le Conseil du coton et de l’anacarde de l’achat en urgence de 50 000 litres de produits phytosanitaires pour un coût de 425 millions de francs CFA, au titre de la campagne mangue 2017 », a annoncé le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné, le 30 mars. « C’est une très bonne chose parce que, vous pouvez avoir une belle production sur arbre, et presque tout perdre à la récolte à cause des mouches des fruits », indiquait à JDA Mamadou Coulibaly, président de la coopérative de producteurs dénommée « Gninnangnon ». Selon M. Coulibaly également responsable d’une unité de séchage, en 2016 les fruits ont pu être traités grâce au reliquat de 25 000 litres de produits phytosanitaires fournis par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soit 50% des besoins d’une année.
La question du prix Pour toute la filière, le symposium est une opportunité pour parler du prix d’achat de la mangue. « Cette année, il était de 20 305 francs CFA la caisse et de 180 francs CFA le kilogramme après traitement à l’usine. Nous préférons vendre notre production bord champ », a confié Mamadou Coulibaly, dont le sentiment est sans doute partagé par les 300 membres de sa coopérative et les autres acteurs d’une filière qui ont reçu 6,5 milliards de francs CFA de revenus lors de la campagne 2016, selon le gouvernement. La mangue, devenue le troisième fruit exporté par la Côte d’Ivoire, après l’ananas et la banane, représentait 32 628 tonnes produites en 2016, contre 10 179 tonnes en 2011.
Benoît TANOH