Tractafric Motors Côte d’Ivoire, concessionnaire des marques BMW, Mini, Hyundai, Ford et Mazda et spécialisée dans la vente de véhicules automobiles neufs, procédera au fractionnement de ses actions cotées à la Bourse BRVM le 25 octobre 2019.
L’opération de fractionnement des actions de Tractafric Motors Côte d’Ivoire (TMCI) avait été approuvée par l’Assemblée générale mixte des actionnaires en juin 2019. Au terme de l’exercice 2018, TMCI avait réalisé un bénéfice après impôts de 2,013 milliards de francs CFA, contre 683 millions en 2017, soit une forte progression de 194,72%. La société a versé à ses actionnaires, au titre de ce même exercice 2018, un dividende net global de 1,539 milliard de FCFA, correspondant à un dividende net par action de 9 623 francs.
Diviser pour multiplier Le rapport de fractionnement sera de 64 actions nouvelles pour une action ancienne. Chaque actionnaire verra donc le nombre de ses actions multiplié par 64. La valeur nominale par action passera de 8 000 à 125 FCFA et le nombre d’actions composant le capital passera de 160 000 à 10 240 000. En dehors des obligations réglementaires, suite à la décision N°2015-005 des autorités de la BRVM, qui fixe le volume minimum des titres composant le flottant des sociétés cotées, la technique du fractionnement d’actions permet de rendre plus liquide le titre coté en bourse. À l’issue de la séance de cotation du vendredi 11 octobre 2019, le cours de l’action TMCI se situait à 123 000 francs CFA. Après ce fractionnement, les investisseurs pourront l’acquérir à un cours moins onéreux. Présent à Abidjan et à San Pédro, TMCI s’était plaint il y a trois ans du fait que le marché de l’automobile était impacté par l’importation en Côte d’Ivoire de véhicules vendus à ciel ouvert sans garantie. Les activités de la société connaissaient à cette période une baisse. Les résultats d’exploitation en 2016, par exemple, étaient en baisse de 22,2%, à 1,889 milliard de FCFA, contre 2,429 milliards en 2015). En conséquence, le résultat net avait reculé de 24,8%, à 1,209 milliard, contre 2,148 milliards sur la même période. Une plainte amplifiée par d’autres acteurs du secteur et qui avait trouvé un écho favorable auprès de l’administration ivoirienne qui, en mars 2018, a adopté une loi interdisant l’importation de véhicules âgés de plus de dix ans en Côte d’Ivoire.
Marie Brigitte Komondi