Le beurre de karité provient des fruits du karité, très prisés par les femmes et est utilisé dans les industries cosmétiques et de la chocolaterie. Une filière très porteuse, qui a attiré l’attention d’Innocent Bidi, un jeune entrepreneur ivoirien.
Après l’obtention de son Master en stratégie marketing, obtenu à Casablanca (Maroc) en 2014, Innocent Bidi décide de rentrer en Côte d’Ivoire pour servir son pays. Après une année passée à travailler pour quelques institutions financières, animé par l’esprit d’entreprendre, il décide de tout abandonner pour s’intéresser au beurre de karité. « Dans mes recherches sur la filière, je me suis rendu compte que c’est une activité qui pouvait être porteuse pour l’économie ivoirienne », confie-t-il. Il va donc commencer par regrouper certaines femmes qui sont dans la production du beurre de karité et chercher une affiliation avec l’Interprofession du karité, dont il est le Vice-président aujourd’hui.
Persévérance « J’ai d’abord commencé avec 280 000 francs CFA. J’achetais le beurre de karité auprès des productrices et je venais le revendre sur le marché à Abidjan. J’ai fait cela pendant six mois et je me suis dit pourquoi ne pas me lancer dans l’activité elle-même ? », raconte M. Bidi. Plus tard, grâce au soutien de l’État ivoirien, il arrive à obtenir un espace à Korhogo (région du Poro), où il installe une unité de transformation qui produit 2,5 tonnes de beurre de karité par jour. 2015 verra la naissance de l’entreprise Karide Côte d’Ivoire, spécialisée dans la production et la commercialisation de beurre de karité 100% bio. « Nous avons des bureaux à Abidjan Cocody-Angré et, à ce jour, nous avons 44 personnes en emplois directs et 100 personnes en emplois indirects », précise Innocent Bidi. En 2019, l’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires d’environ 120 millions de francs CFA et son promoteur souhaite que la population s’intéresse de plus en plus au beurre de karité, qui pourrait faire sortir de la pauvreté beaucoup d’Ivoiriens.
Anthony NIAMKE